Des
Algériens se sont encore illustrés, dans le mauvais sens s'entend, en étant
responsables du déroutement, hier, du vol d'un avion de Turkish
Airlines reliant Istanbul à Alger vers Palerme. La cause, une bagarre entre
quatre passagers algériens à bord. Le vol TK655, effectuant la liaison directe
entre l'aéroport international Atatürk à Istanbul et l'aéroport international
Houari Boumediene a dû faire une escale à l'aéroport international de Palerme
en Italie pour débarquer les passagers en question.
Si
la raison de la bagarre n'est pas claire, les passagers ont repris un vol vers
leur destination, le lendemain. Ce n'est pas la première fois que des passagers
algériens créent le buzz dans son plus mauvais terme,
mais c'est rare que cela se produise sur des compagnies aériennes étrangères.
On se rappelle qu'en avril dernier, une femme avait été agressée à bord d'un
avion d'Air Algérie reliant Paris à Alger. Selon la chaîne de télévision Echourouk, la victime a été agressée verbalement et
physiquement par un passager car elle lisait un magazine de mode. Selon la même
source d'informations, le passager, qui n'a pas apprécié voir sa victime lire
son magazine, l'a d'abord traitée elle et sa mère de «femmes de mauvaises
mœurs» avant de lui donner un coup de poing. Dans sa déclaration à Echourouk, la victime a expliqué avoir cherché le passager
à l'atterrissage pour le dénoncer à la police des frontières (PAF), sans
réussir à le trouver. Elle a ainsi décidé de déposer plainte contre lui,
explique-t-elle, dénonçant par la même occasion la passivité du personnel navigant.
En 2015, fait plus grave, un avion de la compagnie aérienne nationale devant
assurer le vol Constantine-Lyon avait été cloué au sol à cause d'une dispute
entre le pilote et le copilote. Les 190 passagers du Boeing 737 ont dû
patienter pendant près de 10 heures après que leur vol prévu à 9 heures du
matin a été repoussé à plusieurs reprises. La raison de ce retard est une
mésentente entre le pilote et le copilote, malgré les tentatives de
réconciliation du chef d'escale d'Air Algérie à l'aéroport Mohamed Boudiaf. En
mars dernier, des passagers algériens embarqués à bord d'un vol de Tunisair en provenance de Tunis vers Oran ont failli
provoquer une bagarre générale si ce n'était l'intervention des plus sages.
Exaspérés par le retard pris par le vol, les esprits avaient alors commencé à
se chauffer.