Cette saison estivale, l'imposant quartier d'El M'kam-Moulay Abdelkader, situé au bord de la route menant
vers Chaib Rasso et Bider, sur les hauteurs de la ville de Marsat
Ben M'hidi (Ex-Port Say),
subit encore une dégradation effarante de son cadre de vie du fait de l'état
déplorable de ses rues, de l'absence du bitume et la présence de dépotoirs
anarchiques d'ordures et de chiens errants. Il faut le dire, cette cité
résidentielle de plus de 8.000 habitants a changé complètement la physionomie
de la ville balnéaire qui connaît chaque été une affluence record des estivants
venus de tous les coins du pays et de l'étranger. Loin de la grosse artère de
la ville et de sa belle esplanade, la nouvelle cité El M'kam
qui domine Port Say, est dans un piteux état. Selon les riverains qui déplorent
cette situation d'abandon de leur quartier, leurs véhicules trouvent d'énormes
difficultés à circuler à travers les rues dégradées, crevassées, inclinées, et
impraticables en raison des nids-de-poule et des affaissements. «Nous avons à
maintes fois déploré l'état de nos rues et des trottoirs, de même que la
qualité de l'éclairage qui pose aussi un problème sérieux de sécurité, car
beaucoup d'entre nous ont des problèmes de rôdeurs et nos habitations et
garages ont fait l'objet de vols pendant la nuit à cause de l'insuffisance de
l'éclairage public, sans oublier le grand problème des déchets et immondices
qui envahissent notre vaste quartier. La prolifération des chiens errants
constitue également un véritable danger pour la vie et la sécurité de tous les
riverains, au vu du nombre de ces bêtes sauvages porteurs de virus ou de
maladies graves qui y pullulent la nuit et pendant la journée. Ici on en trouve
des médecins, des juges, des enseignants, des fellahs, des retraités, des
fonctionnaires et des émigrés, qui ont construit eux-mêmes leurs habitations,
et ne demandent des autorités locales qu'un peu d'intéressement et de regard
pour l'amélioration de leur cadre de vie. Marsat Ben
M'hidi est un ensemble, ce n'est pas uniquement
l'artère principale ! Les rues étant sévèrement endommagées, on se tord les
chevilles dans les multiples trous et les espaces du quartier ne sont
absolument pas entretenus. Il n'y a ni aires de jeux ni espaces verts. Mis à
part l'assainissement et l'AEP qui ont été réalisés sur l'insistance de
l'ex-wali de Tlemcen, beaucoup reste à faire dans ce grand quartier
résidentiel. Jusqu'à quand ça va continuer comme ça ! Tout ce que nous souhaitons
est que les autorités locales prennent en considération ces défaillance et
s'occupent du cadre de notre vie», se lamentent des résidents qui font part de
leurs récriminations. A noter que les communes côtières ont fait l'objet
récemment d'une visite du wali de Tlemcen, Benyaiche
Ali, et des instructions ont été données aux autorités locales pour un meilleur
accueil des estivants et l'amélioration du cadre de vie des habitants.