|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
Les
services de la commune de Aïn
El-Turck entament, depuis le début de la saison
estivale, des opérations régulières de lutte contre les étals informels
proposant de la viande provenant de l'abattage clandestin.
Selon des sources proches du service d'hygiène de l'APC, ces opérations ont permis le démantèlement de plus d'une vingtaine d'étals au niveau du marché de Aïn El-Turck et des mises en demeure ont été adressées aux revendeurs. Une première opération lancée en début de saison estivale avait permis d'interpeller neuf personnes par les services de police de la daïra de Aïn El-Turck, conjointement avec les contrôleurs du bureau d'hygiène de l'APC. La marchandise prohibée était commercialisée sur des tréteaux de fortune, installés au sein du marché des fruits et légumes de la commune d'Aïn El-Turck. Les brigades mixtes, composées d'agents de police et du bureau d'hygiène de l'APC, continuent leur opération de contrôle pour faire respecter les règles élémentaires en vigueur en matière d'activité commerciale. La vente de viande provenant de l'abattage clandestin a été à l'origine d'une grève administrative d'une quinzaine de bouchers le mois de juin dernier. Des bouchers mécontents abordés par Le Quotidien d'Oran avaient indiqué que cette grève consiste essentiellement à "ne présenter aucun document attestant leur activité aux agents contrôleurs, et ce pour protester contre ce qu'ils ont qualifié de deux poids, deux mesures, qui ont été relevés dans les opérations de contrôle". Nos interlocuteurs avaient confié également leur intention de continuer à travailler normalement pour ne pas pénaliser la ménagère. Les bouchers avaient dénoncé "l'impunité" dont bénéficient les revendeurs de viandes provenant de l'abattage clandestin installés dans ledit marché. "Nous exerçons notre activité dans la pure transparence en respectant à la lettre les conditions d'hygiène conformément à la règlementation en vigueur. Ce n'est pas le cas de cette nuée de revendeurs, qui étalent leur marchandise prohibée sur des tréteaux de fortune, et ce en violation de toutes les règles édictées par le code du commerce. Là où le bât blesse réside dans le fait que ces revendeurs de viandes provenant de l'abattage clandestin nous imposent en plus une rude concurrence déloyale en activant dans l'informel sans être touchés par les opérations de contrôle", avait déclaré un des bouchers grévistes. Signalons, qu'en dépit des opérations ayant ciblé les étals informels versés dans la vente de la viande bovine et la volaille provenant de l'abattage clandestin, qui sont menées régulièrement, cette activité illicite continue toujours à être pratiquée par les contrevenants. Outre Aïn El-Turck, il importe de signaler que pas moins de 10 boucheries ont été fermées à Douar Boudjemaa relevant de la commune de Hassi Bounif, à l'est d'Oran, pour commercialisation de viandes issues d'abattage clandestin, le mois dernier. A Oran, les statistiques font état de l'existence de 7 abattoirs et de 25 tueries dans la wilaya d'Oran, le nombre de bouchers exerçant sur le territoire de la wilaya étant de 993 dont 15 dans la commune de Hassi Bounif. Le contrôle des bouchers par les services du commerce a été accentué ces derniers temps dans la wilaya, en raison de la prolifération de l'abattage clandestin et des conditions de commerce de viandes, le plus souvent, en deçà des normes réglementaires. |
|