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Le Premier
ministre, calendrier gouvernemental oblige, devra rencontrer demain le patronat
et l'UGTA, partenaires du Pacte national économique et social de croissance, en
vue de préparer la prochaine réunion de la tripartite. L'information a été
communiquée par les services du Premier ministre qui précisent qu'il sera
procédé notamment à l'examen du menu et de la date de cette rencontre. La
source de l'information coupe ainsi court à toutes les spéculations et lectures
pouvant interpréter autrement la rencontre et la sortir de son contexte
conjoncturel.
Le timing est, certainement, on ne peut plus contraignant pour Tebboune puisqu'il intervient au plus fort de la guerre des mots qui a éclaté entre lui d'une part et d'autre part le président du FCE et le patron de l'UGTA dont on dit que leur sort est scellé à la tête des organisations qu'ils président. On voit mal le Premier ministre s'accommoder de la présence de ces deux hommes et il aurait été plus judicieux de reporter la réunion de dimanche jusqu'à nouvel ordre ou du moins jusqu'à ce que les choses se décantent et que les Algériens voient plus clair dans ce qui se passe en haut de la République. En effet, la tripartite n'étant en rien pour le commun du peuple une urgence, on aurait aimé voir l'issue de l'action du Premier ministre et juger de sa pertinence. Poudre aux yeux ou réelle volonté d'en finir avec une oligarchie envahissante et assainir le monde des affaires, on n'en est pas plus avancé aujourd'hui que lors de l'ouverture du dossier Haddad. Quant à l'actualité et ses partenaires du fameux Pacte national économique et social de croissance, signé en février 2014, on s'interroge encore sur son avenir, lui qui n'a réalisé aucun objectif qu'on lui a assigné. De l'accélération du processus des réformes économiques au développement industriel en passant par l'amélioration du pouvoir d'achat, on est loin des promesses qu'on nous a vendues. Au contraire, ce sont les effets inverses qu'on a vécus ces deux dernières années alors que les différentes tripartites n'ont jamais rien apporté de bon aux Algériens. En évoquant aussi la réunion de demain, on estime que Tebboune vient de rater une occasion pour apporter un peu plus de crédit à son action qui se veut une coupure avec la politique du gouvernement sortant. En effet, il aurait été plus judicieux d'associer les syndicats autonomes pour la prochaine tripartite pour d'un côté élargir le champ de la concertation et de l'autre limiter l'influence de l'UGTA en redistribuant les cartes. |
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