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Depuis déjà plus de deux mois, les citoyens demeurant
à L'Arba et Ouled Slama à l'est de la wilaya de Blida souffrent le martyre à
cause du manque d'eau qui est devenu un problème insoluble pour eux. Les
raisons de ce manque d'approvisionnement en eau demeurent très opaques et
personne n'est en mesure de donner une explication plausible. Pour l'ADE qui
gère la distribution de ce liquide à L'Arba, l'amenée
d'eau réalisée à coup de milliards par la wilaya pour approvisionner les
habitants à partir de Hammam Melouane n'a servi à
rien puisqu'aucune goutte ne leur parvient. Selon nos informations, les besoins
en eau potable pour la commune de L'Arba se
situeraient à environ 14.000 m3 par jour et les forages y participent à raison
de 5 à 6000, le reste, soit 8 à 9000 mètres cubes, étant assuré par l'eau de
Hammam Melouane. Comme la nappe a baissé, le débit
des forages n'assure sa part que tous les trois jours selon les responsables.
Ce qui a poussé l'ADE à revoir son calendrier de distribution, le ramenant à
une fois tous les trois jours avec une plage horaire plutôt rétrécie. Malgré
cela, l'entreprise n'arrive pas à suivre la cadence car, selon elle, l'eau
n'arrive pas de Hammam Melouane ou vraiment très peu.
Nous avons aussi appris que les deux chefs de daïras (L'Arba
et Bougara) ont intervenu pour que L'Arba reçoive un quota de 8000 mètres cubes une fois tous
les trois jours, ce qui permettra à cette commune de répondre aux besoins de
ses habitants.
Chaque jour, des dizaines de citoyens se rendent aux bureaux de l'ADE à L'Arba pour réclamer une distribution plus équitable avec une plage horaire assez longue pour permettre à tous de remplir leurs citernes et ustensiles devant leur suffire théoriquement pendant trois jours. Les explications fournies au milieu d'un brouhaha indescriptible n'arrivent à convaincre personne car plutôt tirées par les cheveux. Quant à la commune d'Ouled Slama, nous apprenons aussi que l'eau n'arrive dans les robinets que très aléatoirement, parfois une fois tous les cinq, six jours et parfois jusqu'à une fois tous les quinze jours, ce qui est nettement insuffisant. Les habitants d'un des quartiers composant cette commune ont coupé la RN29 à plusieurs reprises pour réclamer de l'eau mais les autorités locales (AEP gérée par l'APC) expliquent que le problème réside dans la fermeture des vannes par les habitants de certains quartiers, ce qui pénalise les autres. Là, le problème est plus grave puisqu'il s'agit d'un réseau public géré par une autorité locale qui a toute latitude pour imposer les droits et devoirs de chacun. Le problème de l'eau potable est trop grave pour que les vannes restent sans surveillance ou qu'elles soient accessibles à n'importe qui car il y a vraiment péril en la demeure. Toutes les autorités concernées devraient se pencher sérieusement sur ce problème d'autant plus que l'Etat a dépensé des sommes énormes afin d'amener l'eau à partir de Hammam Melouane pour en faire profiter les citoyens de trois communes (Bougara, Ouled Slama et L'Arba) alors qu'en réalité il n'y a presque pas trace de cette eau. La question se pose d'elle-même : que se passe-t-il ? Enfin, il y a lieu d'indiquer qu'à deux kilomètres de la ville de L'Arba, à Rais (Sidi Moussa), l'eau coule à flots en H24 juste parce que ce quartier, rural lui aussi, fait partie de la wilaya d'Alger ou l'AEP est gérée par la SEEAL. |
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