Des habitants de plusieurs
sites précaires et menacés par des glissements de terrain (Sotraco,
El Fedj, etc.), intégrés dans les listes des demandeurs
de logements sociaux, d'une part, et les pères des cinq familles dont les
maisons ont été détruites lors l'opération de démolition d'ateliers d'abattage
clandestin de bovins à la cité de Oued El Had, ont
tenu hier un rassemblement devant la daira pour réclamer
leur relogement. Selon le représentant du 1er groupe de protestataires, M. Saouli, « nous sommes un peu plus de 50 familles qui
habitaient plusieurs sites, qui maintenant n'existent plus car rasés suite au
relogement de leurs occupants à Ali Mendjeli,
opération dont nous avons été « exclus » et transférés dans la catégorie du
logement social. Nous sommes originaires des sites d'habitations précaires de
la cité de Sotraco, El Fedj,
la rue de Roumanie et d'autres encore ». « Bien évidemment, poursuivra-t-il,
toutes les familles en question disposent de décisions de pré-affectation
datant de 2011, mais le problème dans cette affaire c'est que nous n'avons pas
été avisés pour ce transfert et nous ne l'avons pas choisi. Si bien qu'à
présent nous nous retrouvons sans rien, car n'ayant pas été relogés auparavant
ni ayant bénéficié d'attribution de logements dans le cadre du social. Nos
enfants sont hébergés chez des parents et proches, idem pour nos affaires, mais
jusqu'à quand car cela fait un bail depuis 2011. Nous sommes venus voir le chef
de daïra pour nous informer sur nos cas, malheureusement il ne reçoit que les
gens qui ont rendez-vous ».
Un des pères des cinq familles
de Oued El Had, dont les
maisons ont été rasées, dans la foulée de l'opération de démolitions des
ateliers servant à l'abattage de bovins, avouera ne rien comprendre dans cette
affaire. « Devant nos protestations, le chef de daïra lui-même qui supervisait
l'opération, nous avait demandé de ne pas faire de résistance en promettant de
nous octroyer un logement dès le lendemain, sachant que l'affaire remonte au
début de mars dernier, mais maintenant il nous invite à nous inscrire sur la
liste des demandeurs de logements sociaux ». Dans l'après-midi, ces derniers
étaient toujours devant le siège de la daïra, alors que les autres se sont
dispersés.