Les
agents immobiliers ont appelé samedi à un encadrement juridique de la location
à courte durée, particulièrement fréquente durant la saison estivale, et ce,
afin de résorber les transactions informelles dans ce créneau. Lors de la 2ème
édition des Journées de sensibilisation immobilière, organisée par la
Fédération nationale des agences immobilières (FNAI) et le portail internet des
annonces immobilières Lkeria.com, les gérants des agences immobilières ont
préconisé la régulation de la location à courte durée et d'assurer la sécurité
du locataire et du propriétaire dans le cadre du respect des obligations et des
droits de chaque partie. En effet, une circulaire interministérielle avait été
signée le 16 juin 2012 par les ministères, respectivement, de l'Intérieur et
des collectivités locales et du Tourisme, permettant aux propriétaires de louer
leur maison aux touristes. Cependant, l'intervention de l'agence immobilière
dans ce type de transaction n'est pas prise en considération dans le cadre de
cette circulaire qui vise essentiellement à pallier le déficit enregistré en
matière d'infrastructures touristiques face à la demande croissante durant la
saison estivale. Ce texte exige que l'habitation soit meublée et conforme aux
règles de sécurité, d'hygiène et de salubrité.
La
location chez l'habitant doit être accompagnée d'un minimum de prestations à
assurer par le propriétaire, et un minimum d'équipements devant permettre au
locataire d'y séjourner confortablement (literie, linge de maison...). Le total
des locataires chez l'habitant ne doit pas excéder 15 personnes et le nombre de
chambres louées ne doit pas dépasser cinq (5) chambres, selon cette circulaire.
En outre, le propriétaire doit contracter une police d'assurance contre les
risques d'incendie et de vol, et doit aussi déclarer l'hébergement des
touristes de nationalité étrangère aux services de sécurité. Concrètement, le
propriétaire d'une habitation doit déposer une déclaration de location auprès
des services de l'APC concernée, qui doivent se déplacer sur les lieux pour
faire le constat. Une fois que l'habitation est jugée conforme aux conditions
fixées, les services de la commune délivrent un accord écrit au profit du
titulaire de la déclaration. Toutefois, les agences immobilières estiment
qu'elles sont «les mieux placées» pour vérifier les conditions d'hébergement
des locataires et la conformité, et assurer «une bonne intermédiation» entre
les parties contractuelles, ont souligné les intervenants lors de cette
rencontre. Ils ont alors proposé de conclure ce type de transactions au niveau
des agences immobilières en collaboration avec les services de la commune et de
la sécurité. En outre, ils ont plaidé pour la révision du barème actuel de
leurs honoraires en incluant les prestations fournies dans le cas d'une
location de courte durée. «Avec la loi en vigueur, le locataire et le
propriétaire doivent à l'agent immobilier un mois de location par année. Mais
ce tarif est impossible à appliquer quand il s'agit d'une location de deux ou
trois jours», ont-ils relevé.