Une
énième bataille rangée a éclaté, dans la soirée d'avant-hier, entre deux bandes
rivales de délinquants, dans le village Filaoucène,
communément appelé 'El Qaria', situé à la sortie
nord-ouest de la municipalité d'Aïn El Turck et dépendant administrativement, de la commune de Bousfer. Les habitants, demeurant dans les abords immédiats
du lieu de ce violent affrontement à l'arme blanche, ont passé une nuit
blanche. Selon un recoupement d'informations récoltées sur les lieux, il
s'agirait d'une vendetta déclenchée, en début de soirée, par un groupe de
malfrats, à un jet de pierre de l'immense bidonville, baptisé 'Oued namousse', en référence à une rivière desséchée, traversant
de part en part ce village, contre une bande, des occupants de ce regroupement
de masures en question construites en parpaing et de la tôle ondulée. Les
antagonistes, pour la plupart des repris de justice, qui traînent leur
réputation à El Qaria se sont affrontés avec toutes
sortes d'armes blanches, les unes aussi impressionnantes que les autres et en
se tirant dessus à coups de pistolets utilisés pour des signaux de détresse, en
haute mer. Une grande panique s'est emparée des habitants notamment, ceux dont
les maisons ont pignon sur les lieux de cette bataille rangée, qui aurait fait
pâlir de jalousie les gladiateurs de la Rome antique. " Nous avons vu que
certains d'entre eux ont été blessés et ont été, rapidement évacués par leurs
acolytes. La violence a atteint, allégrement, son paroxysme et nous
revendiquons, une énième fois, l'installation d'un poste de la gendarmerie
nationale et/ou de la police et ce, pour assurer la sécurité des habitants
", se sont insurgé des habitants, vivement désappointés et consternés au
plus haut point, qui ont été abordés par 'Le Quotidien d'Oran', avant de
renchérir en écho " nous avons tous peur pour nos familles et plus,
particulièrement, nos enfants. Un grand nombre d'entre nous, a décidé de
déménager pour fuir cette violence, à laquelle nous sommes livrés, contre notre
gré et qui semble, vraisemblablement, s'être installée dans le temps dans ce
village, désormais, ceinturé de masures construites illicitement par des
délinquants ". Toujours est-il que, selon nos informations, l'intervention
des forces de la gendarmerie nationale, sollicitée en urgence par une
population aux abois et, qui a nécessité beaucoup de prudence et autant de
promptitude, s'est finalement soldée par la neutralisation d'une dizaine
d'individus et la saisie d'un véritable arsenal de guerre. Il importe de noter
que cette énième bataille rangée, d'une violence extrême, relance les débats
sur l'insécurité régnant dans ce village, qui, ironie du sort, était
initialement à vocation agropastorale, apparu au milieu des années 70, dans le
cadre de la 'Révolution agraire' et qui représente tout un pan de l'histoire de
la contrée d'Aïn El Turck.