Les
pseudo-gardiens de parkings imposent leur diktat aux vacanciers dans la contrée
côtière d'Aïn El-Turck où
pratiquement aucun espace n'a été épargné par cette activité illicite. Ce
déplorable constat est à l'origine du stationnement anarchique de véhicules,
toutes catégories confondues, qui dépasse tout entendement. Des voitures
stationnées sur les trottoirs et/ou dans les espaces publics ne semblent en
toute vraisemblance plus choquer le regard. Ce malheureux état de fait est
fréquemment à l'origine d'altercations entre les automobilistes et des
riverains vivement désappointés à propos de l'obstruction de l'entrée de leur
garage par des véhicules. Cette transgression aux règles édictées par le code
de la route prend des proportions démesurées durant la saison estivale,
synonyme d'un considérable rush de vacanciers dans la région. En effet, durant
cette période et en l'absence d'un parking automobile, les venelles longeant la
mer et serpentant sur la partie basse de la municipalité d'Aïn
El-Turck se transforment en un lieu de stationnement
de véhicules. A chaque période estivale ces ruelles sont prises d'assaut dès le
début de la matinée par une multitude de voitures de vacanciers venus goûter
aux plaisirs que procure la mer. Des riverains abordés à ce sujet par Le
Quotidien d'Oran ont dénoncé cette situation de déliquescence qui nuit à leur
cadre de vie et à l'environnement et ont également tenu à faire remarquer que
«certains individus transforment leurs véhicules en un lieu de beuverie,
notamment le soir, et ce avec tous les désagréments causés au voisinage. La
musique et les propos vulgaires échangés entre ces individus et les fréquentes
altercations enveniment l'ambiance de notre lieu de résidence», a commenté un
riverain demeurant à mi-chemin du village de Cap Falcon. «Je suis resté presque
toute une journée pour pouvoir enfin faire sortir ma voiture qui s'est
retrouvée bloquée dans le garage de ma maison. Un automobiliste a carrément
bloqué l'issue en stationnant son véhicule de travers en dépit d'un panneau
d'interdiction que j'ai affiché bien en évidence sur la porte de mon garage. Le
comble est que ce n'est pas la première fois que je me retrouve confronté à
cette situation plus au moins complexe qui se répète malheureusement chaque été
notamment», a déploré encor avec une pointe de dépit
un autre habitant de Bouisseville. Le même son de
cloche s'est fait entendre chez d'autres riverains de ladite municipalité à
l'instar de celles de Bousfer, d'El Ançor, vers lesquelles convergent également les estivants,
qui sont aussi logées à la même lamentable enseigne. Pour éviter d'être
bloqués, certains habitants n'ont pas trouvé mieux que de déposer des blocs de
pierres et/ou tous autres objets hétéroclites pour empêcher les stationnements
devant leurs maisons. Selon des sources concordantes, cette activité informelle
est sournoisement exploitée par une meute de pseudo-gardiens de parkings qui
font généralement partie d'un réseau spécialisé, commandité par des individus
qui exploitent des jeunes et moins jeunes oisifs en contrepartie d'une
rémunération. Les zones essaimées à travers la municipalité d'Aïn El-Turck font l'objet d'un
partage, au préalable, dès l'entame de la période estivale, entre les chefs de
ces réseaux qui installent leurs «employés» dans les rues et autres venelles
dès le petit matin. «Nous sommes dans l'obligation de mettre la main à la
poche, sinon ces pseudo-gardiens de parkings ne vont certainement pas hésiter à
détériorer nos voitures», a fait remarquer un habitant. En effet, armés pour la
plupart de gourdins, ces pseudo-gardiens, qui semblent avoir conquis tous les
espaces, exigent entre 100 et 200 dinars pour un stationnement de quelques
minutes à peine. Ces individus ne prennent pas en considération les
désagréments et autres contraintes, aux répercussions néfastes sur le cadre de
vie des riverains et poussent souvent le bouchon jusqu'à guider les
automobilistes à stationner leurs véhicules sur les espaces publics et/où sur les trottoirs. «C'est aberrant et particulièrement
dangereux pour les enfants de se voir obligé d'emprunter la chaussée pour
contourner une voiture en stationnement sur le trottoir», s'est insurgé à ce
propos l'un de nos interlocuteurs. Des témoignages similaires ont été formulés
au Quotidien d'Oran par d'autres piétons désabusés au plus haut point par cette
situation indésirable qui prend des proportions démesurées en été. Selon le
constat établi, des voitures bloquent aussi ce qui reste des accès aux plages,
en obligeant ainsi les vacanciers à emprunter des chemins escarpés, souvent
dangereux. Il importe de signaler dans ce même piteux constat que certains
gérants d'établissements de différentes activités commerciales n'hésitent pas à
s'accaparer des espaces de stationnement en déposant des objets hétéroclites.
Ces contrevenants
interdisent carrément tout stationnement devant leur commerce en invoquant que
l'espace en question est uniquement réservé à la clientèle.