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Les habitants de la commune de Ouled Rahmoune,
coincés entre la daïra d'Aïn-Abid et celle d'El-Khroub dont ils dépendent administrativement, ne cessent de
crier à la marginalisation économique et administrative. « Outre les problèmes
des logements sociaux et ruraux, les citoyens de cette commune souffrent
toujours du chômage endémique qui frappe leur jeunesse et dont la solution
semble problématique à la lumière des pratiques en vogue au sein des organismes
de l'emploi de la wilaya », nous a expliqué, hier, M. Brahimi
Fayçal, président du bureau local de la Fédération des associations de la
société civile. Et d'expliquer que sur le territoire de la commune de Ouled Rahmoune se trouve
implantée une partie de la zone industrielle Tarf de Benbadis (El-Haria), mais les
citoyens de la commune semblent être exclus des retombées économiques procurées
par les nombreuses entreprises de cette zone. Et pour cause, a-t-il indiqué, le
bureau de l'Agence nationale de l'emploi (ANEM) se trouve dans la ville d'Aïn-Abid ou à El-Khroub. Aussi,
lorsqu'un jeune chômeur de la commune de Ouled Rahmoune trouve un poste de travail dans une entreprise
quelconque de la ZI de Tarf, on lui demande un
bulletin d'inscription à l'Anem qu'il devra aller
chercher à Aïn-Abid ou à El-Khroub,
et là, on lui exige de fournir un certificat de résidence dans l'une ou l'autre
commune. Ce qui est aberrant. Notre jeune chômeur revient les mains vides et
perd l'emploi convoité et reste dans son état initial de chômeur. « C'est pour
cette raison que tous les citoyens de Ouled Rahmoune ne cessent de réclamer l'installation d'une annexe
de l'Anem dans leur ville », a lancé notre
interlocuteur.
Comme ils réclament aussi une annexe de la Caisse nationale de retraite pour éviter aux nombreux retraités de la commune, parvenus aujourd'hui à un âge assez avancé qui ne leur permet plus de se déplacer sur des distances relativement longues, d'aller jusqu'au chef-lieu de wilaya Constantine, de supporter de faire la queue durant des heures devant les guichets de la CNR, afin de remettre un document ou retirer un papier quelconque de cette administration. « Ce sont des revendications tout à fait légitimes, et ils ne demandent pas l'impossible. Sachant en outre que la politique du pays est de rapprocher l'administration du citoyen », a rappelé M. Brahimi. Ce dernier a ajouté que la société civile de Ouled Rahmoune ne sait pas si le président de l'APC a fait des démarches dans ce sens car, dira-t-il, on n'a pas eu l'occasion d'être invités par lui à l'effet d'échanger des informations ou de se concerter sur les problèmes de la commune. « De toute façon, de notre côté, nous avons à maintes reprises évoqué ces problèmes auprès de qui de droit et nous continuerons à le faire afin de rompre l'isolement relatif dans lequel est confinée notre population », souligne notre interlocuteur. « Pour ce qui nous concerne, nous avons essayé, hier samedi, de prendre contact avec le P/APC de Ouled Rahmoune ou avec le chef de la daïra d'El-Khroub, sans résultat », ajoute-t-il dans ce sillage. |
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