Le
report des résultats du baccalauréat a été à l'origine d'une considérable
régression du rush estival vers les côtes d'Aïn El-Turck. Ce malheureux état de fait a été relevé notamment
par pratiquement tous les hôteliers et autres gérants de complexe touristique
qui déplorent une nette baisse de réservation des familles, synonyme pour eux
d'un flagrant manque à gagner. «Ce n'est pas juste, nous payons rubis sur
l'ongle les incartades des autres ! En août, ces bacheliers seront beaucoup
plus occupés aux inscriptions dans les universités et leurs familles vont
certainement se consacrer plus particulièrement aux préparatifs de la rentrée
des classes et à la célébration de la fête de l'Aïd El-Adha.
Pour conclure, les aoûtiens ne se bousculeront pas, à coup sûr, aux portillons
des établissements hôteliers. Et dire que nous envisagions au départ d'amortir
un tant soit peu les pertes contractées durant le mois de ramadhan. C'est
aberrant !», ont commenté les hôteliers abordés à ce sujet par Le Quotidien
d'Oran. Vivement désappointés, ils se sentent pénalisés au plus haut point par
l'indésirable et subite tournure des évènements, du report des résultats du
bac. Le même son de cloche se fait entendre chez de nombreux restaurateurs, de
gérants de crémeries et autres activités liées à la saison estivale de la
municipalité d'Aïn El-Turck.
«C'est une période estivale blanche que nous ne sommes pas près d'oublier nous
autres commerçants. Il s'agit en réalité d'une véritable période de vaches
maigres. C'est malheureux, car nombre d'entre nous, qui ont beaucoup investi,
appréhendent finalement un revers». Cette saison estivale se dirige a priori,
selon les déclarations glanées, vers un véritable bide, au détriment des
gérants des établissements de commerce d'Aïn El-Turck. Certains hôteliers et autres restaurateurs n'ont pas
caché leur intention de donner congé à une partie des employés. «Je ne peux
amortir leurs salaires. J'ai loué un local commercial qui m'a coûté les yeux de
la tête avec l'intention de travailler durant la saison estivale pour subvenir
ainsi aux besoins de ma famille. J'ai investi presque toutes mes économies,
mais malheureusement, je doute fort que je pourrais être en mesure d'en tirer
le moindre bénéfice avec le très peu de clientèle», a expliqué avec une pointe
de dépit le gérant d'une pizzeria, installé à Aïn El-Turck. Ce flop mémorable, qui s'est parfaitement illustré
par le chamboulement des vacances d'été dans le négatif et ce, au grand
détriment des activités commerciales estivales, sera, de toute vraisemblance,
inscrit dans les annales d'Aïn El-Turck,
à l'instar des autres régions côtières du pays.