Le coup d'envoi de la nouvelle ligne maritime Oran-Aïn El-Turck a été donné hier à partir du port d'Oran, en présence des responsables du ministère des Travaux publics et des Transports ainsi que des autorités locales de la wilaya. Une inauguration suivie d'une traversée qui a permis aux responsables de relever toutes les anomalies qui peuvent entraver cette traversée pour y remédier. A l'arrivée au quai d'accostage, les responsables présents à bord ont constaté, à leur grande surprise, qu'il était impossible pour le ferry d'accoster, ce qui a contraint le capitaine à rebrousser chemin et à revenir au port d'Oran. Selon le directeur de la navigation commerciale et des ports du ministère des Travaux publics et des Transports, ce contretemps est dû au mauvais temps et à la houle qui ont empêché l'accostage. Le responsable qui a animé une conférence de presse a assuré que les navettes entameront leurs traversées à partir de demain (ndlr/aujourd'hui), sauf en cas de mauvais temps.

Le conférencier a en outre annoncé que 8 autorisations ont été accordées à des investisseurs. Cependant, et malgré la satisfaction pour bon nombre de personnes présentes lors de cette traversée, cette inauguration a été, pour d'autres, un « ratage » pour un projet annoncé à grandes pompes depuis maintenant plus d'une année. Pour des spécialistes en travaux publics, présents hier à Cap Falcon, le projet est loin d'être achevé, et des accostages ratés, il risque d'en avoir beaucoup. Nos interlocuteurs signalent, à ce titre, qu'il aurait été souhaitable de procéder à des simulations et des essais avant l'inauguration officielle. « Au vu de l'infrastructure, il est très difficile d'accoster à la moindre petite houle », assure un technicien abordé par Le Quotidien d'Oran. Au problème du quai d'accostage viennent se greffer d'autres aléas, notamment le manque criard d'aménagement, d'éclairage, de personnel qualifié au quai, etc. En attendant, le représentant du ministère a annoncé la réalisation prochaine d'une jetée et le renforcement des navettes.

Signalons que des rotations sont programmées toutes les heures avec des bateaux capables de transporter plus de 300 passagers, soit près de 620 chaque heure.