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Les éboueurs
privés chargés de la collecte des ordures ménagères entament depuis hier leur
troisième semaine de grève. Ne voyant rien venir de la part des responsables de
la commune, les éboueurs affirment qu'ils n'ont d'autre recours que la grève de
la faim. «Cela fait presque un mois que nous sommes en grève et aucune réponse
concrète n'a été donnée à nos revendications. Face au mutisme des services
concernés nous n'avons d'autre recours que la grève de la faim pour percevoir
notre argent», assure un des représentants des grévistes. Ce dernier indique
qu'ils se réuniront pour décider quand ils vont entamer la grève. Notre
interlocuteur indique qu'au total se sont 13 opérateurs qui refusent toujours
de reprendre le travail tant qu'ils n'ont pas reçu leur argent. Le même
représentant signale que les grévistes ont décidé de retirer leurs camions et
libérer l'axe menant vers la commune pour ne pas perturber la circulation.
«Nous avons libéré la voie, mais nous n'avons pas repris le travail. Nous avons
reçu des promesses de la part des responsables de la commune pour la prise en
charge de nos doléances mais jusqu'à présent nous n'avons rien vu venir»,
assure la même source. Concernant l'enlèvement des ordures dans les sites qui
étaient pris en charge par les grévistes, notre interlocuteur indique que l'APC
a eu recours à l'aide des entreprises privés qui ont affectés des camions. Sur
ce problème de collecte, nous avons pris attache avec des habitants de certains
sites qui ont affirmé qu'il y a toujours des perturbations dans la collecte notamment
dans les localités prises en charge par les éboueurs privés, malgré les
dispositions prises par la commune de Sidi-Chahmi.
Pour rappel, les jeunes promoteurs, acquéreurs de camions-poubelles, dans le cadre de l'ANSEJ, qui étaient liés par une convention avec la commune de Sidi-Chahmi, avaient déjà organisé une action de protestation pour inciter les responsables à se pencher sérieusement sur leur cas. Les protestataires avaient bloqué l'accès au siège de la commune. Des dizaines de camions et de bennes-tasseues étaient stationnés tout au long de l'artère longeant l'entrée principale de l'APC. Les protestataires avaient affirmé qu'ils poursuivront leur action jusqu'à satisfaction de leurs revendications. Selon les protestataires, le recours à la protestation fait suite au «chômage forcé» qu'ils endurent qui n'a fait qu'accentuer les conditions déplorables dans lesquelles vivent ces jeunes promoteurs, en majorité des pères de famille. Nos interlocuteurs indiquent qu'ils étaient liés à la commune de Sidi-Chahmi par une convention pour le ramassage des ordures ménagères pour une durée de cinq années. «Nous avons été surpris par l'annulation de cette convention et l'annonce du lancement d'une soumission ouverte», assure un des représentants des acquéreurs. Pire encore, ajoute le même interlocuteur, la commune de Sidi-Chahmi a décidé de revoir à la baisse les sites de ramassage. «Au départ, la trentaine de camions étaient répartis sur 32 sites de ramassage. Aujourd'hui, la commune a décidé de réduire le nombre des sites, pénalisant ainsi les jeunes promoteurs», ajoute la même source. Les protestataires ont tenu a rappeler que conformément aux clauses du cahier des charges, les jeunes de Sidi-Chahmi ne peuvent postuler à d'éventuelles conventions dans d'autres communes. «Nous sommes des enfants de Sidi-Chahmi et en tant que tels nous revendiquons le droit de travailler dans notre commune. Nous demandons, surtout, aux responsables concernés de régler définitivement ce problème et de maintenir le nombre de sites de ramassage à 32», ajoutent les mêmes sources. |
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