Le
partenariat entre les femmes d'entreprises québécoises et leurs homologues
algériennes a fait l'objet, hier, d'une «conférence-panel » à l'hôtel El Aurassi à Alger. La conférence organisée par le Forum des
chefs d'entreprises (FCE) et qui a regroupé des patronnes algériennes et
québécoises vise principalement à discuter et à chercher d'éventuels
partenariats, notamment dans les secteurs de l'agriculture, l'énergie et les
nouvelles technologies. « C'est une mission exploratoire », a indiqué la
vice-ministre québécoise Lise Thériault, qui souligne en ce sens que la ligne
directe aérienne entre l'Algérie et le Canada, inaugurée dimanche dernier, sera
une sorte de passerelle entre les deux pays. « Nous sommes la porte de la
francophonie en Amérique du Nord et nous voulons que l'Algérie soit la porte du
Québec en Afrique », a déclaré la vice-ministre, à l'occasion d'un point de
presse organisé en marge de la « conférence-panel ». La vice-ministre, ministre
responsable des PME, de l'Allégement réglementaire et du Développement
économique régional, ministre responsable de la Condition féminine et enfin
ministre de la Région Lanaudière, est convaincue en outre que les relations
économiques entre les deux pays sont appelées à se développer davantage les
prochaines années. « L'Algérie est aujourd'hui le premier partenaire du Québec
dans toute l'Afrique et le Moyen-Orient », a tenu à souligner Lise Thériault,
qui rappelle qu'il existe entre 100.000 et 150.000 Algériens qui sont établis
au Canada, ce qui constitue autant d'opportunités pour nouer de solides
relations. « La conférence sera une occasion de présenter les politiques
gouvernementales du Québec pour encourager l'entreprenariat, l'expérience
canadienne dans le domaine de l'entreprenariat féminin et les actions
entreprises par le gouvernement du Québec pour favoriser l'essor et
l'entreprenariat féminin ainsi que des exemples d'organisation pour aider les
femmes d'affaires », indique à cet effet un communiqué de l'ambassade du Canada
à Alger. Il faut savoir, par ailleurs, que les échanges commerciaux entre
l'Algérie ont atteint en 2016, 2,4 milliards de dollars. Il existe aujourd'hui
une soixantaine d'entreprises canadiennes qui font des affaires avec l'Algérie,
notamment dans les secteurs de l'agroalimentaire, base de l'aéronautique et la
formation. Le Canada s'intéresse, ces dernières années particulièrement, aux
secteurs des infrastructures, les services de génie civile-conseil, de
l'éducation, de l'aérospatiale, des technologies de l'information et des
communications et de l'agriculture. Réputées pour la qualité de leur
enseignement, les universités canadiennes accueillent, selon le dernier
décompte de l'ambassade du Canada à Alger, pas moins de 1.160 étudiants
algériens. Enfin, il est utile de rappeler que le Canada est la 10e puissance
économique mondiale avec un PIB (produit intérieur brut) de 1.627 milliards de
dollars. Ce pays hivernal compte 1,7 million d'entreprises dont 52% sont
détenues par des femmes d'où cet intérêt de développer l'entreprenariat féminin
avec le reste du monde.