Après
une petite accalmie les prix de la viande blanche et particulièrement le poulet
ont connu une nouvelle hausse record ces derniers jours. Le kilogramme du
poulet passe de 280 à 340 DA, pour le poulet entier et 400 DA le kilo pour le
poulet au détail. Le prix de la dinde a, aussi, connu une hausse. Les escalopes
sont proposées entre 900 et 1.000 DA le kilo, alors que les autres parties sont
cédée entre 250 (les ailes) et 600 DA, selon les
autres parties. Le marché local a connu une accalmie, durant les mois d'avril
et mai. Le poulet est descendu, sous la barre des 240 DA le kilo, mais depuis
le mois de mai, les prix ont connu une hausse. Les raisons de cette frénésie
des prix ne semblent pas évidentes pour les consommateurs qui s'attendaient, il
faut le dire, à une baisse des prix durant cette période de chaleur. Les
éleveurs justifient cette hausse par la forte demande de la saison. Pour les
commerçants la demande croissante sur les viandes blanches, à cause des
mariages, a fait flamber les prix chez les producteurs. Selon certains
détaillants, la multiplication des intermédiaires est à l'origine de l'envolée
des prix. Les commerçants expliquent cette hausse par le fait que : « le poulet
est fragile, en été, et son élevage est difficile ». A cela s'ajoute le manque
de production, puisque de nombreux volaillers mettent la clé sous le paillasson
durant l'été pour aller se reposer et éviter les grosses pertes mais, aussi et
surtout, parce que les coupures d'électricité sont très fréquentes. « En plus
de la saison qui n'est pas propice à l'élevage du poulet, la demande sur cette
viande explose en été, période durant laquelle les fêtes de mariage sont
nombreuses. La viande blanche est aussi très prisée par les vacanciers » dira
un vendeur. D'après lui « certains éleveurs ont suspendu temporairement leur
activité, en raison de la chaleur. La majorité d'entre eux ne disposent pas de
système de climatisation et d'aération, ce qui engendre des pertes en période
de chaleur. Un poulet est prêt à être consommé lorsqu'il atteint 60 jours.
Un
poussin de 40 jours ne peut pas vivre dans un lieu où la température dépasse
les 22 à 25° maximum. Au-delà, il meurt. D'autres
l'expliquent par l'éternelle équation de l'offre et la demande. Pour les
professionnels du secteur « il faut qu'il y ait une stratégie claire pour
arriver, vraiment, à réguler le marché. Celle-ci ne peut être efficace que si
on prend en compte les besoins réels de notre marché local pour qu'on puisse,
par voie de conséquence, organiser, tous les maillons de la production, afin
d'éviter, tout dérèglement ou écart démesuré, en matière des tarifs). Cette
hausse est due, selon un boucher, à l'absence d'un plan de production agricole
stable.