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«Le
plan d'action gouvernemental ne fait pas figure d'exception dans la lignée de
ceux qui l'ont précédé», il «s'inscrit dans une logique de fuite en avant»,
«élude soigneusement les réalités qui dérangent» et «effectue des diagnostics
erronés» pour «déboucher sur des solutions illusoires», déclare le Bureau
politique de Talaie El Houriyet,
à l'issue de sa réunion tenue, hier, sous la présidence de Ali Benflis».
Pour Talaie El Houriyet «le plan d'action du nouveau gouvernement laisse la solide impression qu'il a été conçu plus pour s'acquitter, de pure forme, d'une obligation constitutionnelle que pour proposer, au pays, une voie de sortie de l'impasse politique actuelle». «Cette impasse politique est au cœur de la crise systémique globale dont souffre le pays et rien de performant, de prometteur ou de durable ne sortira d'une démarche d'évitement ou de contournement de cette impasse politique qui est parvenue aux limites du délitement institutionnel généralisé de l'Etat», ajoute le communiqué. Le parti de Benflis estime que «le nouveau gouvernement ne semble pas se distinguer de son devancier, qu'il s'agisse de la vision, de la méthode ou de la démarche» qui «demeure, dans une très large mesure, purement comptable et réduit la crise économique actuelle à un étau financier qu'il s'agit de desserrer en ignorant tous les dysfonctionnements structurels où prend racine l'échec économique national patent et injustifié». «La méthode, quant à elle, est celle de parer au plus pressant avec l'année 2019 pour seul horizon, le message politique induit étant que rien n'importe plus au régime politique en place que de tenir jusqu'à cette échéance même au prix du sacrifice des intérêts du pays ; à moyen et long termes», affirme le parti de Benflis. Le plan d'action du nouveau gouvernement est qualifié de «généralités élevées au rang de stratégies» et «les engagements précis et quantifiés sont, soigneusement évités. Les échéanciers mesurables sont, tout aussi, soigneusement éludés». «A l'évidence, le plan d'action du nouveau gouvernement n'a pas, pour autre ambition que celle de faire du neuf avec du vieux. Il tente de recycler des recettes des temps anciens qui ne sont, manifestement, pas porteuses des solutions adaptées aux véritables problèmes économiques du pays. Ce plan d'action postule que le salut économique du pays passe par son isolement accru, à l'égard du reste du monde, alors même que l'enjeu, pour toute économie moderne, est d'assurer son insertion dans son environnement mondial au mieux de ses atouts et de ses intérêts». |
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