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Treize
familles ont engagé une action collective de protestation, en campant devant le
siège de l'APC de Fil Fila, pour avoir été éliminées de la liste des
bénéficiaires de 191 logements sociaux où leurs noms figuraient au départ.
Hier à leur troisième nuit à la belle étoile, les pères de famille en proie à une profonde désillusion, frustrés de n'avoir pas fait l'objet d'une attention particulière, ont décidé de monter au créneau, en entrant dans une grève de la faim jusqu'à la satisfaction de leur revendication «Aucun responsable n'est venu nous rassurer au sujet de nos droits légitimes et c'est pour cette raison que nous allons observer une grève de la faim illimitée jusqu'à la satisfaction de notre demande !», ont clamé les protestataires, visiblement décidés à aller jusqu'au bout de leur logique. Ils soutiennent qu'au départ leurs noms ont été retenus dans la liste des 191 bénéficiaires, arrêtée par la commission d'attribution de logements. Ils ont affirmé qu'à «la fin de la période de recours et sans qu'on nous informe nos noms ont été rayés de la liste inexplicablement» soutenant «avoir tenté une demande d'audience au chef de Daïra de Skikda qui n'a pas daigné nous recevoir ce qui nous a contraint de nous rabattre sur le chef de cabinet de M. le Wali où on nous oriente vers le médiateur surveillé de près par le service d'ordre. Cette entrevue n'a pas permis de trouver une solution à notre problème et on est rentré bredouille car on n'a pas voulu prendre en considération notre position.» Les représentants des familles ont par la suite frappé à toutes les portes pour faire entendre leur revendications en adressant des lettres tous azimuts se sentant lésés et affirmant que «les paramètres pris en considération pour notre élimination restent floues». «Qu'on nous explique seulement sur quels critères nous avons été éliminés sachant que des personnes qui ne remplissent même pas les conditions ont pu bizarrement obtenir des logements.» C'est pour cette raison qu'ils entendent poursuivre leur mouvement de grève de la faim dans le calme et «même au péril de notre vie et de celles de nos familles, nous demandons aux autorités de se pencher sur notre cas pour nous rétablir dans nos droits» a conclu un des grévistes visiblement au bord des larmes. |
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