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La
Fédération algérienne du médicament (FAM) affirme avoir appris avec
«stupéfaction» l'existence d'un «projet initié par Direction de la sécurité
sociale» dont l'objet est de «mettre fin au système de majoration de prix pour
la vente de génériques et de produits de fabrication nationale».
Dans un communiqué rendu public jeudi, les membres de la FAM, Dr Abdelouahed Kerrar (président de l'UNOP), Mme Hassiba Boulmerka (présidente de l'ADPHA), et Dr Messaoud Belambri (président du SNAPO), expliquent les raisons de leur opposition à la suppression de cette majoration qui, rappellent-ils, «a été mise en place depuis quelques années afin d'inciter les pharmaciens d'officine à promouvoir auprès de leurs patients la consommation de médicaments génériques et, en particulier, ceux qui sont fabriqués localement». «Concrètement, le prix final du médicament intégrait une majoration de 10% pour chaque produit générique commercialisé et une autre de 10% pour chaque produit fabriqué localement», affirment les concernés. La «triple motivation» de cette mesure était, ajoute la même source, d'encourager le pharmacien à «proposer aux patients» les médicaments génériques «moins coûteux» et «à faire reculer les faux préjugés quant à la qualité prétendument moindre de ces derniers par rapport aux médicaments princeps», de contribuer au «développement de l'industrie locale du médicament» en «instituant une prime» en sa faveur, et «permettait de corriger en partie le désavantage d'un système de marges qui était affiché en valeurs relatives (pourcentage d'un prix de base)» qui «désavantageait la commercialisation des produits aux prix les plus bas», à savoir «les médicaments génériques et ceux qui sont produits localement». «Ce que la FAM tient à souligner» c'est que la mise en place de cette mesure a permis de «tirer systématiquement les prix du médicament à la baisse et de préserver, dans la durée, les intérêts des assurés sociaux et les équilibres financiers des caisses de sécurité sociale». Une «organisation» qui «permet aujourd'hui» aux caisses de sécurité sociale de «réaliser une économie globale de ressources que nous évaluons à plus de 92 md de DA ces dix dernières années». La Fédération algérienne du médicament rappelle que la «fragilisation des équilibres des caisses de sécurité sociale tient à des difficultés systémiques que traverse aujourd'hui l'économie nationale et dont chacun sait qu'elles prennent leur source en dehors du marché pharmaceutique». Elle «demande solennellement aux promoteurs de cette abrogation des majorations du prix du médicament de surseoir à ce projet» qui «ne fera que déstabiliser davantage toute une filière pharmaceutique qui doit faire face, dans les conditions actuelles, aux menaces sérieuses liées aux conséquences néfastes de la chute sévère des revenus extérieurs du pays et aux aléas d'un environnement économique national de plus en plus tendu». «Les mesures envisagées risquent en effet de porter atteinte à un maillon vital de la chaîne pharmaceutique à un moment où il se trouve par ailleurs déjà fortement pénalisé par la forte baisse des prix du médicament, dans un contexte où la pression inflationniste croissante a tendance à éroder de jour en jour sa marge commerciale réglementaire». |
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