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Le CR Belouizdad
disputera au mois de juillet prochain sa dixième finale de coupe d'Algérie.
Ainsi donc, l'exploit n'a pas eu lieu pour l'USMBA au cours d'une demi-finale
qui a, encore une fois, mis à nu les carences du football national. Une
véritable mascarade à laquelle nous avons assisté avant-hier. Il y a eu d'abord
le comportement inadmissible de Hamia après son
remplacement par Aribi à la 85'. Hamia
s'est attaqué violemment et sans aucune raison à l'adjoint de Badou Zaki. Par ce geste, l'attaquant du Chabab
a terni l'image du CRB sans respect aucun à son entraîneur, le public et les
téléspectateurs. Hamia doit être sanctionné pour un
geste qui ne l'honore pas.
Ensuite, la présence inexplicable du président du CRB, Hadj Mohamed Bouhafs, sur le terrain, perturbant ainsi le travail de son staff technique à des moments cruciaux de la partie alors qu'il aurait été préférable et galant de sa part de prendre place dans la tribune officielle. Enfin, le niveau technique du match, notamment la stratégie ultra-défensive adoptée par Chérif El Ouazani. En tout cas, certains joueurs de l'USMBA ont grandement déçu et ces « stars », sollicitées de toutes parts, sont passées totalement à côté de la plaque. Et c'est une honte si certains joueurs continuent de percevoir leurs salaires, boycottent les entraînements et menacent même de faire grève. Au vu de la physionomie de la rencontre, les Belabésiens ont été éliminés pendant le match, car il y avait de la place pour une qualification s'ils avaient pris des risques sur le plan offensif. Certains joueurs de l'USMBA, par leur optimisme démesuré et leurs déclarations dans la presse, ont manqué de respect aux supporters de la Mekerra qui n'ont pas été du tout convaincus. Certains joueurs avaient l'esprit ailleurs et ont passé leur temps à discuter avec l'arbitre et à contester ses décisions. Les Benabderrahmane et Khali ont commis de nombreuses erreurs de placement et ont prouvé leurs limites techniques. Le keeper Toual, lui, s'est illustré par un comportement bizarre lors de la série des tirs au but, au moment où son homologue Salhi a arrêté deux tirs et offert à son équipe un billet pour la finale. Zouari a joué par intermittences, Balegh n'a été que l'ombre de lui-même et remplacé par Lamali, Bounoua et Tabti ont été victimes de la stratégie défensive préconisée, Sidhoum et Bouguelmouna ont eu un rendement nettement insuffisant . Visiblement, et comme en témoigne la tactique adoptée, l'USMBA a donné l'impression de vouloir se contenter du nul, une manière de mettre en doute les Belouizdadis et les déconcentrer lors de la série des tirs au but. En face, le CRB doit une fière chandelle à son entraîneur Badou Zaki qui a eu le mérite de croire en son gardien de but Salhi. Salhi a été décisif, mais le mérite revient également à ses coéquipiers qui ont tout donné et, n'étaient-ce les ratages des Hamia, Lemhane, Bouazza, Aribi et autre Lakroum, le Chabab aurait scellé le match bien avant les prolongations. Le CRB est aux portes de la consécration et c'est le beau cadeau que peuvent offrir les Belouizdadis au légendaire Hacene Lalmas. C'est d'ailleurs le vœu de Badou Zaki, son staff, ses dirigeants et son public. Quant à l'USMBA, le bricolage se poursuit avec la présence d'anciens dirigeants et présidents de club qui ne se manifestent que durant les cérémonies du wali et des autorités locales. Une véritable politique avec un projet sportif s'impose pour permettre au club de la Mekerra de retrouver ses lettres de noblesse. Le changement des mentalités s'impose avec la mise en place d'une direction digne de ce nom et une véritable cellule de recrutement pour éviter d'engager des joueurs qui ne courent que derrière l'argent. Aujourd'hui, on retiendra que l'USMBA a laissé en 2017 passer une belle opportunité d'écrire une belle page de son histoire. On ne prépare pas une demi-finale de coupe d'Algérie avec des grèves et du boycott. |
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