Le
ministère de l'Education nationale ne «connaît pas de crise», affirme un de ses
cadres, car l'école algérienne a «un rôle régalien, celui de permettre à tous
les enfants d'avoir droit à la scolarité».
Après
le concours de l'année dernière qui a permis de recruter 28.075 enseignants, le
ministère de l'Education nationale va également cette année recruter 10.009
autres enseignants à travers le même dispositif, a indiqué hier mercredi à la
radio nationale M. Rabah Chichoua, directeur des
études, chargé des dossiers administratifs au ministère de l'Education
nationale. Il y a en tout pour l'année scolaire 2017-2018 près de 14.627 postes
dans sept grades différents, a-t-il précisé, indiquant que les 10.009
enseignants à recruter par voie de concours externe seront pour le moyen et le
secondaire, mais également des conseillers d'orientation, des superviseurs, des
intendants et attachés de laboratoire. «C'est un concours externe. Donc c'est
l'ONEC qui l'organisera, avec un protocole rigoureux de déroulement des
examens. Il y aura des copies anonymes, une proclamation des résultats à
distance, l'égalité des chances de tous les candidats», «la rigueur est l'un de
nos soucis principaux», a souligné M.Chichoua. Pour
le ministère de l'Education nationale, «le souci, c'est de garantir la
pérennité de la scolarité et on est tenus de doter tous les postes vacants pour
que la scolarité puisse commencer en temps réel». Au ministère de l'Education
nationale, «on continue de recruter, car il faut garantir la scolarité de tout
élève algérien. On compte presque 9 millions d'élèves dont il faut garantir la
scolarité», explique t-il. Le concours du 29 juin
concerne le moyen et le secondaire. «On a besoin de toutes les spécialités,
avec un besoin accru pour les mathématiques et la physique». «En 2016, il y a
eu le recrutement via un concours national de 28.075 enseignants mais, entre temps, il y a eu départ massif d'enseignants à la
retraite, donc on n'a pas arrêté de recruter et on a puisé dans la plateforme
du concours de 2016», a expliqué par ailleurs M. Chichoua.
Depuis 2016, «nous en sommes à 69.000 recrutements à peu près, contre 41.000
départs» à la retraite. Globalement pour 2017, il y aura le recrutement via la
plateforme constituée en 2016 à partir des candidats qui n'ont pas été retenus
et qui avaient la moyenne de 10 et plus, de 26.197 personnes pour cette
deuxième opération contre 37.000 pour la première opération, et ce concours va
nous permettre de compléter les postes vacants dont les 10.009 enseignants pour
les deux cycles». Pour ce second concours externe, «on va suivre la même
démarche que le premier concours ; ceux qui obtiennent la moyenne passent aux
épreuves orales, et on procède à un classement par ordre de mérite. Nous
prendrons les 10.009 premiers, les autres seront versés dans la liste
d'attente», explique encore M. Chichoua. «Nous avons
quelque 700.000 candidats inscrits à ce jour», a-t-il dit. Pour les départs en
retraite en 2017, il a indiqué que le nombre des retraités cette année est de
41.000. Par ailleurs, le gros souci du ministère réside dans le recrutement
d'enseignants de maths et de physique, car «il n'y a pas beaucoup de diplômés
des universités dans ces filières». En outre, il a souligné que les ENS «sont
loin de satisfaire les besoins de l'enseignement dans ces matières».