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Amnesty
International a salué, hier, la décision des Autorités algériennes de mettre en
place une loi qui sera consacrée aux réfugiés et aux demandeurs d'asile en
Algérie.
Le projet de loi en question, annoncé mardi dernier, par le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, viendra combler un vide juridique qui entoure la question des réfugiés et des demandeurs d'asile, a fait savoir, hier, la directrice d'Amnesty International Algérie, Hassina Oussedik. Cette dernière, qui s'exprimait au siège de l'ONG à Alger, a toutefois, déploré que les associations de défense des droits de l'Homme n'aient pas été associées, dans l'élaboration de la mouture, pour son enrichissement, notamment. « Le projet de loi représente une avancée considérable et Amnesty International a toujours milité en faveur d'une telle loi », a déclaré Hassina Oussedik qui a tenu à rappeler que l'Algérie est, désormais, devenu un pays d'asile pour les réfugiés à cause de sa stabilité et sa sécurité. Selon le vice-président de la Ligue algérienne de défense des droits de l'Homme (LADDH), Said Salhi, il n'existe en Algérie, aucune structure ou institution pour prendre en charge le cas de milliers de réfugiés qu'ils soient Syriens ou Subsahariens. Ils seraient plus de 92.000 personnes à demander l'asile à l'Algérie, selon des chiffres du Haut Comité aux réfugiés (HCR) et qui remontent, à 2015. Le vice-président de la LADDH, qui salue, à son tour, la décision des Autorités, de mettre sur pied un cadre juridique pour traiter le dossier des réfugiés et autres migrants clandestins, a tenu à dénoncer, en outre, cette campagne de dénigrement ponctuée par des propos racistes, lancée sur les réseaux sociaux mais, aussi, relayés par certains médias. « Ces propos haineux ne reflètent pas la société algérienne car cette dernière a toujours été solidaire avec les réfugiés et les persécutés d'où qu'ils viennent », a ajouté M. Salhi qui souligne que la convention de Genève de 1951, relative au droit d'asile est dépassé et doit, absolument, inclure les personnes déplacées pour cause du climat. Enfin, pour ce qui est des réfugiés syriens bloqués en plein désert du côté marocain, Amnesty International et la LADDH ont salué, conjointement, la décision marocaine de prendre en charge les 28 personnes qui étaient livrées à elles-mêmes durant près de 2 mois. Amnesty International affirme suivre de près cette affaire des réfugiés syriens et espère que ces derniers puissent bénéficier du statut de réfugiés, au Maroc ou dans un pays tiers. |
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