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Dix
personnes ont été arrêtées par la section de recherche de la gendarmerie
nationale, de la wilaya de Batna, dans l'enquête sur la diffusion des sujets du
dernier baccalauréat.
Selon le groupement territorial de la gendarmerie nationale, cité par l'APS, les enquêteurs ont commencé leurs investigations sur la base de renseignements sur la présence d'un groupe d'individus, fréquentant un cybercafé, à la cité ?1200 Logements' dans la ville de Batna, géré par le suspect, âgé de 34 ans. Le groupe en question procédait à des recherches sur les sujets du Bac de juin 2017 qu'ils imprimaient et solutionnaient avant de dicter les réponses via le téléphone portable et la technique du ?Bluetooth' à des connaissances, candidats aux examens du baccalauréat, a précisé la même source. Une patrouille, conduite par le commandant de la section de recherche de la gendarmerie nationale, s'est alors dirigée vers les lieux et arrêté 10 personnes dont 6 femmes, âgées entre 15 et 53 ans. Les mis en cause ont été transférés au siège de la section pour audition. Une des femmes arrêtées, âgée de 21 ans, a avoué avoir trouvé, une heure environ après le début de l'examen d'histoire-géographie, les questions de cette matière, dans le groupe fermé dans lequel elle est membre, et avait imprimé, avec l'aide du gérant du cybercafé, les questions et les réponses avant de les envoyer via Bluetooth à son frère qui passait le bac au lycée ?Salaheddine El Ayoubi' du centre-ville de Batna. Le témoignage d'un autre mis en cause, âgé de 26 ans, révèle qu'il s'était déplacé au même endroit, à la recherche des questions relatives à la matière de la langue espagnole. Une fois trouvées, il a envoyé les réponses à sa sœur, 19 ans, qui examinait au CEM ?Colonel Lotfi', du centre-ville de Batna. Les suspects ont été présentés devant le procureur de la République auprès du tribunal de Batna pour «détention et diffusion de données envoyées, frauduleusement, depuis un système informatique ciblant des institutions et établissements soumis au règlement général et diffusion, présentation et détention pour diffusion de sujets de l'examen du baccalauréat (session juin 2017) via Internet pour porter atteinte à l'intérêt national». Le gérant du cybercafé a été placé sous mandat dépôt. Cinq personnes appartenant au même groupe ont été mises sous contrôle judiciaire et 3 autres libérées, tandis que 2 ne se sont pas présentées à l'audience. Si le Bac 2017 n'a pas été victime d'une fraude massive, la ministre de l'Education nationale avait reconnu, au début des épreuves, que plusieurs sujets avaient été mis en ligne sur les réseaux sociaux 15 minutes après le début des examens. Elle avait indiqué qu'une enquête sera ouverte pour identifier les auteurs de ces fuites. Ces incidents témoignent de la porosité du système anti-fraude mis en place par la tutelle puisque des téléphones portables ont pu être introduits, impunément, dans les salles d'examen. Pour rappel, et concernant les fuites du bac 2016, la justice a condamné quelques mis en cause à de la prison ferme et prononcé plusieurs relaxes. |
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