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Le
problème du paiement des créances des entreprises du BTPH sera résolu d'ici la
fin du mois de juin, a affirmé hier dimanche le président de l'Association des
banques et établissements financiers (ABEF) et P-DG de la BADR, M. Boualem Djebbar. «Le financement
des projets de logements (AADL, LPP,?) est une priorité pour les banques»,
a-t-il indiqué à la radio nationale avant de souligner que «les retards accusés
seront apurés d'ici à la fin juin», et «on continuera à financer les programmes
jusqu'à la fin de l'année et ceux de 2018 et 2019». Pour autant, le président
de l'ABEF a précisé que «ces créances, certains les évaluent à 130 milliards de
dinars, ne retombent pas seulement sur les banques». A la fin du mois de juin,
«il y a un montant inférieur à 30 milliards de DA à payer pour résorber ce qui
était déclaré impayé», a expliqué M. Djebbar, «c'est
le CPA qui est le chef de file de ce programme». Depuis au moins trois mois,
des milliers d'entreprises du BTPH réclament le paiement de leurs créances
auprès des donneurs d'ordre, notamment pour la réalisation de programmes de
logements sociaux dans les collectivités locales, mais en particulier celles
qui ont réalisé pour le compte du ministère de l'Habitat via l'AADL et l'ENPP
les programmes de logements location-vente et promotionnels. La situation avait
empiré au point que l'ex-ministre de l'Habitat, M. Abdelmadjid Tebboune, est intervenu lui-même auprès de l'ex-ministre
des Finances pour débloquer la situation, qui a négativement influé sur le
rythme des livraisons de logements AADL et LPP. Sitôt intronisé Premier
ministre, M. Tebboune avait annoncé qu'une enveloppe
de 60 milliards de dinars, sur une créance globale de 130 md de DA sera
débloquée dans les tout prochains jours pour payer les entreprises et les
décongestionner financièrement. Un retard intolérable que le PM lui même avait dénoncé alors qu'il était que ministre de
l'Habitat. Le ciel étant de nouveau dégagé, le président de l'ABEF a indiqué
que jeudi dernier, il y a eu la signature d'une nouvelle convention sur un
nouveau programme gouvernemental de 120.000 logements signé entre le CPA et le
ministère de l'Habitat.
Par ailleurs, M. Djebbar a expliqué que la baisse des liquidités des banques est en premier lieu due à «la baisse des recettes d'hydrocarbures, un choc externe, ensuite par une forte consommation des crédits des banques, donc un argent qui ne revient pas aux banques». «Ce qui explique cette baisse de liquidités des banques. On travaille sur le développement de l'épargne et la diversification des ressources, l'amélioration des rendements de l'épargne, sur le développement d'inclusions financières pour développer les ressources des banques», a-t-il souligné. Mais, «la baisse de liquidités ne va pas freiner le rythme de croissance des crédits à l'économie», a souligné le président de l'ABEF qui a affirmé que «nous sommes sur un rythme plus ou moins respectable». En 2016, les crédits à l'économie ont terminé sur un taux de croissance 17% avec 8200 milliards de DA d'encours des crédits contre 17,8% en 2015. Et les prévisions de 2017-2018 s'affichent dans les mêmes tendances, selon lui. Sur des allégations selon lesquelles les banques financent plus les importations que les investissements productifs, il a rappelé que 70% des crédits à l'économie vont vers «l'investissement productif, dont les équipements et une bonne partie des équipements sont importés, dont les intrants. C'est un système de vases communicants, mais on est en train de baisser les importations ». «2017 sera marquée par une forte baisse des niveaux d'importations», qui ont atteint les 47 milliards de dollars en 2016, a-t-il souligné. Par ailleurs, M. Djebbar a expliqué que la mise en place des listes négatives obéit «à une meilleure orientation de l'investissement. La liste négative est bien exploitée par les banques pour orienter les investissements vers les secteurs à développer» mais, a-t-il rappelé, dans le cas d'un produit dont la production est saturée, comme le ciment, les financements seront assurés à titre individuel par les investisseurs eux-mêmes. Quant aux licences d'importation, il a affirmé que «les banques appliquent stricto sensu les différents règlements du commerce extérieur. Le gouvernement a instauré des licences d'importation pour différents produits, donc la banque exige la licence d'importation pour le respect des quotas et la durée de validité des licences est respectée par les banques». Sur la modernisation des banques, le président de l'ABEF, qui a reconnu l'énorme retard à combler en matière de mise en place de TPE (terminaux de paiement électronique) au niveau des commerces avec seulement 11.000 sur un objectif de 20.000, a souligné qu'il faut en même temps encourager les paiements par carte bancaire (CIB) dont 1,5 million d'unités ont été émises. Enfin, il a affirmé que les banques financent dans une même proportion (50/50) les entreprises publiques ou privées. |
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