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La Catalogne gronde son projet
indépendantiste et les mouvements séparatistes sont aujourd'hui dans un bras de
fer qui fait trembler l'unité de ce beau pays du soleil. Les exemples des
épisodes irlandais, écossais ou ceux des anciennes dépendances de l'empire
soviétique nous avaient habitués à ces schismes territoriaux et politiques des
peuples (ou à leur projet). Mais avec la Catalogne, il y a pour les Algériens
comme une certaine proximité, tant géographique que d'exemplarité à méditer.
Le Président du gouvernement de Catalogne, Carles Puigdemont, vient d'annoncer la date et la question référendaire tant contestée par le gouvernement central de Madrid qui dénonce un acte illégal, non conforme à la Constitution. Depuis 2012 les autorités de la Catalogne sont dans une posture de défi pour cette question cruciale de l'indépendance et les ponts semblent dorénavant définitivement coupés avec Madrid. Le référendum se déroulera bien le 1er octobre et la question posée sera : «Voulez-vous que la Catalogne soit un État indépendant sous forme de République ? ». Ainsi, les indépendantistes ont mis à exécution leur menace, cette fois-ci à caractère exécutoire et définitif en cas de réponse positive des Catalans. Il est nécessaire dans un premier temps de rappeler l'enchaînement des faits à propos de cette question. Puis nous évoquerons l'état d'esprit de certains citoyens à travers une parole individuelle, spontanée et surprenante mais si instructive. Enfin, nous essaierons de passer en revue les éléments historiques qui pourraient nous éclairer, sans jamais véritablement nous répondre sur la justification du divorce de deux communautés si profondément unies dans leur histoire. Une poussée de fièvre depuis 2006 C'est en 2006 que le gouvernement de Catalogne a obtenu un nouveau statut pour la région. Le Parlement de Madrid reconnaît la « Nation catalane ». C'était une concession supplémentaire à la constitution qui accorde déjà l'autonomie aux dix-sept régions espagnoles qui composent l'Espagne. Mais le Parti Populaire avait immédiatement déposé un recours devant le Tribunal constitutionnel qui a raboté la disposition dénommée Estatut et comportant l'avancée accordée au peuple catalan. La frustration et la colère ont abouti en 2010 à une gigantesque manifestation à Barcelone sur le « droit de décider » des Catalans. En septembre 2012, le gouvernement régional souhaite organiser un referendum portant sur l'indépendance et la constitution d'un « pacte fiscal » afin de gérer les impôts prélevés en Catalogne. Autant que le premier point, inconstitutionnel puisque contraire aux deux premiers articles de la constitution, le second constitue également une contradiction majeure avec le système fédéral. La région ne peut s'attribuer d'une manière exclusive que les sommes perçues au titre de l'imposition locale. En novembre de la même année, suite au rejet du « pacte fiscal », des élections anticipées furent organisées. Convergence et Union, un mouvement indépendantiste, remporte les élections en Catalogne avec une feuille de route claire, c'est à dire la construction d'un État souverain. Malgré la forte opposition de Madrid et l'interdiction du Tribunal constitutionnel, le 9 novembre 2014 est organisé un referendum par le gouvernement régional de Catalogne. A cette époque, l'objectif était seulement de compter les forces car le referendum n'était que consultatif et n'avait pas vocation à produire des effets juridiques immédiats. Si les catalans avaient exprimé à 80% leur accord favorable à un projet de séparation, seulement 33% du corps électoral s'était déplacé. Nous mesurons que le risque d'une indépendance de la Catalogne est minime, aujourd'hui encore, mais le referendum a toutefois donné de la force et de la résonance aux indépendantistes. Les positions sont donc plus que jamais figées. Aucune certitude que le référendum soit réellement organisé mais, quoi qu'il en advienne de cette histoire, l'Espagne mettra du temps à cicatriser une blessure profonde dans son unité nationale. Pour illustrer le problème espagnol, prenons un exemple de commentaires pris au vif d'une conversation réelle et fortuite. Je ne suis pas espagnole mais catalane ! Il y a environ une année, en Espagne, je demandais l'aide d'une dame avec la langue de tous les désespérés lorsqu'ils sont à l'étranger, un peu d'anglais, un peu de français et, surtout, beaucoup de gestes. La dame me répondit avec un français impeccable. Lorsque je lui ai demandé si elle était française ou avait vécu en France, sa réponse fut la plus étonnante qu'il est donné d'entendre : « C'est normal que je parle français, je ne suis pas espagnole mais catalane ». Cette phrase résonne comme une découverte stupéfiante du degré de rupture politique en Espagne. J'ai essayé un moment de me convaincre que le fait d'être catalane, par la proximité géographique avec la France rendait la maîtrise du français tout à fait explicable. Mais très vite, l'autre partie de la réponse détruisait immédiatement cette conjecture, « je ne suis pas espagnole ». Le projet de séparation de la Catalogne est connu depuis longtemps mais ce que j'ai découvert est la profondeur du mal ressenti. L'actualité a ceci de froid est qu'elle fait succéder les nouvelles qui deviennent presque abstraites, en quelque sorte « dépersonnalisées ». Alors que l'histoire, c'est avant tout des êtres humains et leurs sentiments. A partir de ce moment, la lecture des journaux et l'écoute de certaines émissions ont mis en lumière ce que nous avions entendu mais, apparemment, mal perçus. Les intervenants politiques séparatistes s'adressent sur un ton qui nous fait rappeler celui de certains corses ou basques, en leur temps. Ils s'adressent à « l'État espagnol », comme si ce n'était pas le leur. Ils parlent de « leçons à ne pas recevoir d'une Espagne qui a toujours été policière et brutale » et ainsi de suite, tout cela en langue catalane traduite par les médias concernés. La virulence des mots est stupéfiante et l'on peut deviner le fossé qui s'est creusé entre les deux rives de la frontière catalane. Pourquoi en est-on arrivé à ce point ? Quelles sont les origines historiques et les arguments opposés ? Il nous faut, pas à pas, remonter l'investigation sur plusieurs niveaux historiques afin de construire une réponse qui commencerait à nous éclairer, sans réellement aboutir à la vérité absolue. Une histoire qui s'inscrit au-delà des Pyrénées L'origine du nom de la région est discutée par les historiens. Certains l'expliquent par la présence de l'invasion des Wisigoths au Vè siècle. Catalunya serait, étymologiquement, originaire de « Gothalonia », une association des mots Land et Goths (pays des Goths en allemand). D'autres avancent une thèse qui semble plus crédible aujourd'hui, mais toujours sans grande certitude. Catalunya trouverait son origine du mot Castlans en usage dans le Languedoc pour qualifier les habitants des châteaux. Comme cette appellation est également celle de la Castille, coeur de l'Espagne historique, on peut donner crédit à cette explication. Mais bien d'autres origines ont été attribuées. Passons sur les périodes préhistoriques, grecques, romaines et wisigothes qui ont inscrit la Catalogne dans une histoire européenne, ce que l'emplacement géographique spécifique ne pouvait éviter, aussi bien par l'invasion maritime qu'à travers celle des Pyrénées. Cependant, c'est l'époque carolingienne qui nous éclaire le plus pour tenter de lire les événements contemporains, s'il était possible de le faire. Après l'incursion arabe stoppée à Poitiers en 732, un reflux s'est opéré par la conquête carolingienne jusqu'au sud des Pyrénées, créant ainsi la « Marche de l'Espagne », un territoire rattaché à l'empire franc par Charlemagne avec la conquête de Barcelone en 801. Ainsi, ce territoire fut en lien avec toute la partie méridionale de ce qui sera, bien plus tard, une partie du territoire unifié appelé France. C'est incontestablement cette période de la Marche espagnole qui crée le sentiment d'une nation catalane installée dans les deux versants des Pyrénées. Même si le nom de Catalogne n'apparaîtra que bien plus tard, au XIIè siècle. Avec le temps, le Comté de Barcelone ainsi que les autres pouvoirs locaux installés dans la Marche espagnole se distancièrent de l'empire carolingien et les anciennes mœurs de fragmentation des territoires se réinstallèrent. Ce que nous appelons aujourd'hui la Catalogne commença alors à concevoir d'autres alliances voisines sans pourtant ne jamais oublier, ni par la mémoire ni par les usages, cette grande nation transpyrénéenne, toujours perceptible de nos jours. C'est alors qu'une autre ère débuta, celle qui allait rapprocher la Catalogne des autres entités ibériques pour aboutir à la naissance de l'Espagne et de sa grande histoire. En 1137 le roi d'Aragon conclut une union avec le comte de Barcelone et de Provence en lui accordant la main de sa fille Pétronille. L'abdication en faveur de son gendre fit de ce dernier un monarque à la tête d'un gigantesque territoire. Ayant une certaine autonomie dans le royaume d'Aragon, les catalans étendirent leur puissance jusqu'aux Îles Baléares, au royaume de Valence, de Sicile et de Sardaigne. Barcelone restait puissante et avait édicté, par l'intermédiaire de ses Corts, les premières constitutions catalanes. Ce dernier point rajoute au vieux sentiment des catalans d'appartenir à une nation soudée et avancée dans ses codes institutionnels. Après l'union avec l'Aragon, l'histoire espagnole prend véritablement corps suite à l'alliance matrimoniale et politique conclue avec le royaume voisin de Castille. Deux souverains, Isabelle Ière de Castille et Ferdinand II d'Aragon, vont marquer l'histoire. Honorés du titre accordé par le Pape, les « très catholiques rois d'Espagne », ils prirent une décision qui allait changer la face du monde connu et asseoir la puissance espagnole. Ils accordent à un génois, un certain Christophe Colomb, les moyens et la bénédiction royale pour ce qui fut, en 1492, la découverte d'un nouveau continent, dénommé à cette époque les Indes orientales. C'est Charles Quint, descendant de la dynastie des Habsbourg, qui complétera l'expansion vers l'Europe et faire que le soleil ne se couchera jamais en son royaume, la même expression que l'on attribuera plus tard à la reine Victoria. Toute cette histoire, les catalans l'ont forgée avec leur participation active. Ils ont eu une grande part dans l'immense empire espagnol et profitèrent des richesses et de la gloire économique, artistique et intellectuelle lors du siècle d'or espagnol. Il est difficile de conclure que l'intégration à l'histoire espagnole fut autant que cela l'explication du malaise catalan. Certes, les basques ont exprimé leur désir de séparation avec infiniment plus de violence mais les raisons en sont toutes autres. Et puis, toutes les autres régions d'Espagne, de la Castille à l'Andalousie, jusqu'à la Galice, peuvent revendiquer des passés fiers et glorieux ainsi que des cultures spécifiques, d'ailleurs reconnues par la constitution tout autant que celle de la Catalogne. Leur intégration à l'Espagne est aujourd'hui beaucoup plus sereine. C'est donc vers d'autres pistes qu'il faut continuer à chercher. Peut-être celui du probable sentiment de frustration par la sensation du « déclassement ». N'est-ce pas, en ce moment, tous les leviers de la colère des peuples à travers le monde ? La tentation du sentiment de supériorité ? Le sentiment national et le désir d'autodétermination des peuples est un droit fondamental en démocratie, inscrit dans les principes fondateurs de l'Onu. Rien ne peut empêcher les peuples de choisir leur destin à condition que les procédures de rupture s'inscrivent dans un cadre légal. Et si celui-ci n'est pas possible, alors la politique est légitime à le faire avec les arguments qu'elle souhaite pour réaliser le projet. Ce n'est pas faire injure aux droits des Catalans en affirmant les paroles qui suivent. La Catalogne a ce souvenir profond en elle-même, non seulement de sa puissance passée mais également de son potentiel économique et culturel dans la période contemporaine. La région et, particulièrement sa grande métropole Barcelone, bénéficie d'un crédit économique et d'une attractivité considérables. Les jeux Olympiques passés, un club de football mythique, un port puissant avec une industrie performante, une impressionnante quantité de conventions internationales qui s'y donnent annuellement rendez-vous ainsi qu'un engouement sans discontinuité de la jeunesse européenne à s'y rendre, notamment par le dispositif Erasmus. Mais, comme toujours, le puissant n'était pas mécontent par le passé de trouver « l'autre », « l'étranger », pour contribuer à son développement et à sa puissance. Ces « autres », ce furent souvent les immigrés intérieurs, notamment ceux de la pauvre Andalousie qui ont irrigué la Catalogne de leur sueur et de leur âme. Le puissant ne se rétracte et se replie sur lui-même que lorsque la situation économique semble lui échapper, même si la raison profonde est de bon droit. C'est alors qu'il accuse « l'État espagnol » de ponctionner sa richesse au profit des autres, d'être la « vache à lait » de ceux qu'il n'ose pas, en public en tout cas, qualifier de « fainéants » et de « parasites ». Si cette situation s'est toujours manifestée par le passé (même si elle fut, comme toujours, le fait d'une très petite minorité), la crise financière et immobilière qui a terrassé l'économie espagnole a amplifié la cause séparatiste. Cela ne fait aucun doute. Cependant, malgré ces paroles franches, on ne peut jamais contrarier la marche des nations. Laissons les Catalans libres de s'exprimer. Regretter leur départ ou les accuser d'égoïstes est un sentiment qui ne peut remplacer leur vote majoritaire et le choix libre de leur destin. Du point de vue électoral, l'affaire semble peu probable mais la leçon restera certainement très forte. La constitution, le remède miracle ? Pourtant, l'espoir espagnol s'était exprimé fortement dans la constitution espagnole, rédigée et instituée au lendemain de la chute du franquisme et de l'établissement de la démocratie. L'intelligence du peuple espagnol est d'avoir opté pour l'acceptation du retour de la monarchie. Une décision difficile car, il faut bien le reconnaître, les anciens républicains devaient avaler une grosse couleuvre puisque c'était le choix de Franco. Ce compromis était idéal pour éviter les chamailleries politiques violentes dont l'Espagne avait été confrontée depuis si longtemps. Ainsi, la position du monarque est de représenter la continuité de l'Espagne et son intégrité, sans que le souverain n'ait accès au pouvoir politique et exécutif. La monarchie constitutionnelle s'est doublée d'un système fédéral très fort puisque dix-sept régions ont été déclarées « autonomes » avec de réelles compétences propres. L'Espagne avait compris que sa chance à unifier le pays exigeait un fédéralisme assumé car imposé par l'histoire. Le choix européen a fait le reste. Il existait donc tous les outils qui auraient semblé suffisants à l'établissement d'une Catalogne libre, dans sa culture et dans sa spécificité historique, tout en s'intégrant définitivement dans la grande Espagne, devenue une puissance économique et une grande démocratie. Eh bien non, cela ne suffit pas. Lorsqu'une communauté d'êtres humains ressent un irrésistible besoin d'exprimer son identité collective, le droit est loin d'être suffisant pour apaiser, à lui seul, les pulsions d'indépendance. La région autonome de Catalogne a ainsi pu exprimer son autonomie par un nombre important de leviers dont elle pouvait disposer. L'un d'entre eux, fondamental, est la reconnaissance de quatre langues « officielles » dans la constitution, dont le catalan. Alors que cette souplesse régionale avait pour objectif de permettre une liberté d'expression de toutes les composantes historiques espagnoles, pour la Catalogne ce fut un moyen de revenir à leur revendication centrale. L'hésitation de dernière minute Certes, cette aventure catalane n'est pas prête à prendre forme car il faut tout de même remettre les choses à leur place. La fièvre électoraliste des scrutins précédents est très loin de confirmer une position majoritaire aux séparatistes. Le vote du précédent référendum, nous l'avons déjà précisé, n'avait guerre mobilisé les foules. Déjà, une fissure est visible aujourd'hui avec l'un des mouvements composant l'ensemble nationaliste dont est issu la maire de Barcelone qui exprime son désaccord. Beaucoup refusent une telle action sans en avoir de solides garanties juridiques et souhaitent la poursuite des négociations avant de s'aventurer dans l'inconnu par une décision unilatérale. Non seulement l'adhésion au projet séparatiste n'est pas prête d'être majoritaire mais dans le camp des favorables ou des hésitants risque de se produire le même syndrome que celui de l'Écosse. La Catalogne, une fois indépendante, devra négocier son adhésion à la communauté européenne, ce qui n'est pas simple car elle devra obtenir un accord unanime, dont celui de l'Espagne. Or Madrid n'acceptera jamais cette possibilité, cela a été dit et répété. La Catalogne, dans ces conditions, est devant un mur d'incertitudes qui commence déjà à faire reculer une fraction des indépendantistes. Ce fut le cas pour le référendum écossais qui proposait la séparation avec le Royaume-Uni. Même si pour ce pays, la voie est désormais ouverte depuis l'annonce du Brexit. Quelle leçon ? Malgré toutes les incertitudes et les impasses auxquelles conduisent les mouvements séparatistes, on devrait faire attention à un sentiment qui est toujours prêt à se réveiller, à la moindre secousse de l'histoire. L'écarter d'un revers de la main par le mépris ou la violence n'est jamais la solution. Le sentiment de ces populations est profond, son origine est lointaine. Il n'y a pas de bonnes solutions pour éviter l'échec mais comme dans une famille, il faut-prendre garde de ne jamais blesser l'amour propre des uns et des autres. Les meurtrissures y sont terribles et les conflits éternels. Les sociétés ne régleront jamais, en Algérie, en Espagne ou ailleurs, le problème de ce type de fractures par des dispositions constitutionnelles, par une croissance économique venue de l'opportunité européenne pour les uns, du pétrole pour les autres. Tout d'abord parce que ces ciments sont peu fiables et s'érodent à la moindre intempérie. Ensuite parce que les différences dans une nation, il faut les intégrer comme une force dans son for intérieur. Il faut éviter de se contenter de croire aux dispositifs juridiques trompeurs et « d'octroyer » des droits qui ne se décrètent pas mais font partie intégrante de la liberté des peuples et des individus. Cette approche n'est ni plus ni moins celle de la démocratie, de l'éducation et de l'humanisme. Comme l'Espagne est devenue une grande démocratie, il faut croire que la période franquiste a été un lourd tribut pour cette région à majorité républicaine qui avait payé le prix fort. C'est peut-être la dernière piste à suivre pour comprendre. Elle a souvent été invoquée mais jamais réellement prise en compte. Les autorités espagnoles ont mis un coup d'arrêt à l'action du célèbre juge Garzon pour épurer le passé par la forme judiciaire. C'est peut-être louable, car il faut apaiser les peuples de leurs confrontations passées douloureuses, mais à quel prix ? C'est une autre leçon à méditer pour tout pays meurtri qui refuse d'affronter le passé que l'on veut enterrer sans le solder. Les procédures d'amnistie servent à prendre immédiatement le relais pour cicatriser les plaies, mais dans un second temps seulement. Ou alors de faire comme Mandela, une vaste explication où tout s'extirpe par la parole, une fois pour toute afin d'éviter les ruptures nationales et les vengeances aux lendemains encore plus dévastateurs. Mais des Mandela, il n'y en a pas beaucoup. *Enseignant |
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