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CHU et de Sidi Mabrouk: Enorme pression sur les maternités

par A. Mallem

  A l'évidence et malgré les recommandations, plusieurs fois répétées, faites aux secteurs sanitaires, la maternité du Centre hospitalo-universitaire de Constantine (CHUC) est toujours soumise à une pression terrible des parturientes venant des wilayas environnantes, «surtout des wilayas de Mila et Jijel.

De Mila plus particulièrement où il semble que le service de gynécologie obstétrique que renferme l'hôpital du chef-lieu de wilaya ne fonctionne pas pour des raisons que seuls les responsables de cette structure sanitaire connaissent. Pourtant, l'hôpital de Mila dispose de 4 gynécologues alors que le nôtre n'en possède que 3. Alors, on se demande pourquoi ils ne travaillent pas», s'est demandé hier le directeur général du CHU Docteur Benbadis de Constantine, M. Benissad Djamel-eddine. Pour plus de détail, ce dernier a indiqué que les centres urbains de la région qui sont pourvoyeurs de parturientes qui sont dirigées vers la maternité du CHU sont Chelghoum-Laïd, Ferdjioua et Mila, en ce qui concerne cette wilaya, et pour la wilaya de Jijel, les villes d'El-Milia et de Jijel. «Aussi, affirma encore notre interlocuteur, 90% des parturientes qui sont accueillies dans notre maternité nous viennent de ces deux wilaya. Figurez-vous, a-t-il poursuivi, que, un jour, et en l'espace de 24 heures, la maternité a accueilli et opéré à l'accouchement de 340 parturientes !». Le directeur général du CHUC a révélé ensuite qu'«à partir de 14h en ce mois de Ramadhan, toutes les maternités des environs sont fermées, sauf celles du CHUC, bien entendu, et de Sidi- Mabrouk». Les informations que nous avons recueillies à ce sujet disent toutes que les spécialistes en gynécologie activant au niveau de ces structures ne travaillent que durant la matinée. Et ils rentrent chez eux à partir de 14h. Evidemment, a-t-il souligné, tout retombe sur notre maternité et celle de Sidi Mabrouk qui subissent une pression insupportable.

Et tous les jours, les travailleurs de ces deux structures sont à bout de nerfs et à bout de force. Et d'ajouter que lorsque le directeur de wilaya de la santé publique et de la population a appris la chose il a piqué une colère et a décidé de prendre des mesures répressives contre ceux qui abandonnent leur poste, et ce tout en informant le wali et la tutelle, en l'occurrence, le ministère de la Santé.