Les travailleurs de «Construb-Est» de Constantine, ex-Sorest,
qui avaient gelé un préavis de grève illimitée fixée pour le 24 avril dernier,
menacent de reprendre le chemin de la protesta à partir de cette fin du mois de
juin, au cas où leurs revendications ne sont toujours pas satisfaites, comme
pourtant promis par la direction générale dont le siège est à Annaba.
Le responsable de la section syndicale
de l'unité de «Construb-Est» de Constantine, L. Ahmed,
nous a remis hier des copies du préavis de grève et des correspondances de la
DG, liées à ce sujet, faisant remarquer en même temps que l'inspection de
wilaya du travail a été saisie à son tour. Et de souligner la situation
difficile des travailleurs au regard des salaires qu'ils reçoivent et qui sont
les plus bas des 16 unités réparties dans presque autant de wilayas. Et
d'exhiber sa propre fiche de paye d'un peu plus de 22.000 dinars par mois, qui
représente une moyenne, dira-t-il, contre des moyennes de 28.000 dinars et plus
que perçoivent leurs collègues des autres unités de la société, affirme-t-il.
Aussi, «les travailleurs ont marre de cette hogra, et
réclament une unification des salaires à l'échelle de toute la société, mais
aussi l'actualisation et l'adoption d'une convention collective, et
l'installation du comité de participation (CP), points promis depuis longtemps
mais dont la réalisation est à chaque fois reportée. Ce sont les raisons à
l'origine du préavis de grève du mois d'avril dernier, que nous avons gelée
suite à une correspondance du syndicat de l'entreprise Construb-Est
pour la tenue d'une réunion le 17 avril 2017 au siège, à l'effet de discuter de
nos trois points de revendication». Et ce syndicaliste d'ajouter «lors de cette
dernière, nous avons été informés du projet de la convention collective, qui
verra par son biais une unification de la grille des salaires et dont
l'application aura pour effet une égalisation des salaires, tandis que pour le
CP une commission a été installée pour se charger d'organiser des élections au
niveau de l'entreprise. En tant que partenaire social, nous avons suspendu la
grève illimitée décidée pour le 24 avril, dans le but d'éviter les conséquences
néfastes pour l'entreprise. Depuis cette date, nous ne faisons qu'attendre un
geste de bonne volonté de la DG allant dans le sens de la satisfaction de nos
revendications, mais en vain», notera-t-il. Et de menacer, que s'il n'y a rien
de nouveau d'ici la fin de ce mois de juin, le gel sera levé avec appel à un arrêt
de travail ouvert, conclura-t-il.