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En visite à Tlemcen pour faire le point sur le
lancement imminent du nouveau centre de lutte contre le cancer (CLCC), le
ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Mokhtar Hazbellaoui, était hier à Chetouane
pour les dernières retouches avant l'ouverture programmée en septembre prochain
de cet établissement hospitalier de 150 lits qui s'étend sur 11 hectares (dont
7 hectares bâtis). Lancé en 2007 parmi 13 autres à travers le territoire
national, le coût total du centre, rattaché par un décret ministériel au CHU Tidjani Damerdji de Tlemcen, est
de l'ordre de 4 milliards de DA.
Pendant sa visite des différents espaces achevés à 90%, le ministre de la Santé s'est longuement attardé au service de radiothérapie pour constater l'installation de trois accélérateurs de radiothérapie de dernière génération actuellement en phase d'essai sous le contrôle du haut commissariat à l'énergie atomique, avant de s'intéresser au service de médecine nucléaire qui comprend l'ensemble des applications médicales de la radioactivité. Selon les explications fournies sur place au ministre, la mise en service du CLCC se fera d'une façon graduelle en commençant d'abord par le service de radiothérapie, puis le service de médecine nucléaire, l'oncologie médicale adulte, l'hématologie, la biologie clinique, l'anatomie pathologique, l'unité de stérilisation et la chirurgie carcinologique. Ces services seront opérationnels à très court terme. Les autres services de chirurgie, biologie, réanimation, imagerie médicale et oncologie pédiatrique suivront. Une première en Algérie, le CLCC sera raccordé à une station de traitement des rejets domestiques et d'effluents radioactifs pour éviter toute contamination dans la nature. Par ailleurs, M. Mokhtar Hazbellaoui a suivi, en présence du secrétaire général de la wilaya, Amieur Mohamed, du directeur de la santé et de la population de Tlemcen, Khellil Tewfik, des députés et sénateurs et des médecins radiothérapeutes et physiciens, deux exposés détaillés présentés par le directeur du logement et des équipements publics et le coordinateur du projet, Pr. Berber Nécib. Dans sa discussion avec le Pr. Berber, le ministre a insisté sur la réalisation de la carte sanitaire pour une distribution judicieuse des moyens sanitaires aux 13 régions, afin de définir un schéma organisationnel comme spécifié par l'OMS. «Certes, il faut atteindre le plafond mais il faut organiser le schéma de base. Il faut également mettre le paquet sur la radiothérapie et surtout rentabiliser les machines coûteuses du CLCC par la prise en charge médicale de toutes les populations. Il faut aussi installer le registre des cancers, car le nombre des résidents en radiothérapie est insuffisant et former plus de radiologues», a indiqué M. Mokhtar Hazbellaoui, ordonnant au directeur du CHU de ne pas toucher les lits des services de l'hématologie et de réanimation. En outre, de nombreux points ont été abordés lors de cette visite du ministre notamment la question de la formation des personnels, les contraintes financières des crédits, les besoins en autorisation de programme, les financements des restants à réaliser, le financement des acquisitions des équipements restants, le réseau de prévention, de dépistage et de soins, la formation médicale et paramédicale, le pôle de recherche médicale, les contraintes éventuelles pouvant surgir les semaines prochaines, la mise en conformité du CHU avec les nouvelles données (AIM), le réseau Dme et Pacs, l'impulsion de la recherche médicale sur le cancer, l'équipement des services du CLCC, l'adaptation des budgets à la chimiothérapie par rapport au nombre de patients, le TEP (Cyclotron), l'imposition par voie réglementaire des RCP et la dotation des CLCC en radiologues. |
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