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Des blocs sans eau ni gaz à la nouvelle cité AADL de Aïn El-Beïda: Les habitants menacent de recourir à la protestation

par J. Boukraa

Les habitants de la cité 2.500 logements location-vente mitoyenne du cimetière Aïn El-Beïda viennent de remette à plus tard l'action de protestation prévue initialement pour aujourd'hui, si rien n'est fait. Ils comptaient dénoncer leur calvaire quotidien depuis leur relogement. Selon une correspondance remise à notre rédaction, «Ce report intervient à la suite de la visite du directeur régional sur site pour s'enquérir de visu de leur situation et sa promesse de rencontrer au cours de cette semaine des représentants des habitants afin de trouver une solution à leurs problèmes» . Les bénéficiaires affirment qu'ils vivent le calvaire dans cette cité depuis l'attribution des logements. Les nouveaux acquéreurs de logements du site AADL se disent exaspérés et pour cause. «A l'exception de quelques blocs, les habitations ne sont pas raccordées au réseau de gaz de ville et d'eau. Les habitants se trouvent ainsi dans l'obligation de s'approvisionner en eau et en bouteilles de gaz», s'insurgent-ils dans un appel parvenu à la rédaction affirmant qu'avec l'arrivée de la saison des grandes chaleurs, la situation risque d'être encore plus difficile. «Nous renouvelons notre mouvement si les promesses ne seront pas tenues», ajoutent les représentants des habitants de la cité 2.500 AADL Aïn El-Beïda. Ces derniers réclament la mise en service du réseau d'eau potable, le branchement au réseau électrique de Sonelgaz et la mise en place de lignes téléphoniques et de l'ADSL, la mise en service de la ligne de transport urbain ligne 16, l'ouverture de locaux commerciaux, le lancement des travaux de réalisation d'un lycée et d'un collège, l'ouverture d'une annexe administrative, la sécurisation de la cité par l'ouverture d'un commissariat ou d'une sûreté urbaine, l'ouverture d'une polyclinique, même mobile? «Nous sommes obligés de passer par le cimetière parfois dans l'obscurité pour rejoindre la route reliant Oran à Aïn El-Beïda. Durant ce mois de Ramadhan, les habitants ne peuvent plus effectuer de déplacements, notamment durant la nuit, devenues dangereuses et présentant un véritable risque pour leur vie. Nous évitons de nous aventurer pour des visites aux proches ou des achats. Certains ont même abandonné la prière des Tarawih», dira un des bénéficiaires. Les habitants de cette cité réclament également l'établissement d'un calendrier d'achèvement des travaux des infrastructures d'accompagnement de la cité et surtout finir tous les travaux du bloc numéro 9 dont les propriétaires avaient reçu leurs clés le 9 avril 2017. Ils demandent également la remise des clés aux bénéficiaires des lots 6 et 7. Pour rappel, les travaux de réalisation d'une route d'accès du CW 73 (Oran-Aïn El-Beïda) à la nouvelle cité 2.500 logements AADL, sur près d'un kilomètre, sont en cours d'achèvement.