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En
ce mois sacré de Ramadhan, le même scénario est au rendez-vous, dans la plupart
des quartiers de la ville d'Oran. Les ordures jonchent les trottoirs. La ville
croule sous les détritus. Multiplication des points noirs et autres décharges
sauvages, prolifération des animaux nuisibles, sont autant d'images qui
traduisent, actuellement, cette situation critique de l'hygiène publique, à
Oran. Mais la question que beaucoup d'Oranais se posent est comment une grande
ville comme Oran, avec son expérience, ses compétences et ses moyens importants
est-elle arrivée à cette situation ? Du côté des services concernés on apprend
que, comme chaque année, le volume des ordures double durant le mois sacré.
Selon les responsables de la division de l'hygiène et de l'assainissement de la
commune d'Oran , ce volume double, carrément, pour
atteindre facilement les 1.800 tonnes/jour. Les service
de nettoiement assurent 3 rotations par jour, à 11h, 19h et 23 h.
La division de l'hygiène et de l'assainissement a, aussi, signé des conventions avec les particuliers, pour l'enlèvement des ordures. Les travailleurs de la division de l'hygiène et de l'assainissement (DHA) de la commune d'Oran, en dépit de tous les efforts fournis, n'arrivent plus à y faire face. La surconsommation des citoyens, durant ce mois sacré, aggrave, davantage, la situation avec le gaspillage et conduit inévitablement, à l'augmentation du volume des déchets ménagers. Les ménages dépensent en nourriture durant ce mois bien plus que pendant d'autres mois de l'année et le gaspillage fait son effet. Tard le soir ou, au petit matin, les poubelles sont remplies des restes des plats et en particulier le pain. La majorité des foyers, à Oran, cuisinent des quantités conséquentes de nourriture, surestimant souvent les capacités de l'estomac du jeûneur. Et, dans de nombreux cas, ce surplus de nourriture finit, malheureusement, aux ordures. Les quantités de nourriture retrouvées dans les détritus et les sacs poubelles qui s'entassent dans les rues, après le ?ftour' seraient très importantes. Durant le mois de Ramadhan le volume d'ordures augmente, sensiblement, et des piles de déchets s'entassent dans nos villes. Des milliers de sacs poubelle contenant des produits alimentaires sont souvent jetés pêle-mêle dans les rues, ruelles et même dans les cages d'escaliers offrant une image sinistre à nos cités et quartiers. Ainsi, une partie de ce qu'achètent les citoyens durant la journée de jeûne le jettent le soir. Pour faire face aux tas d'ordures qui se forment dans les quartiers d'Oran, en quelques heures seulement, les éboueurs redoublent leurs activités de jour comme de nuit et ont du mal à faire face au volume impressionnant d'ordures ménagères jetées. Les actes de vandalisme et de vol de bac mis à l'index Le phénomène de vandalisme et dd vol des bacs à ordures, a été, aussi, soulevé par la direction de l'Environnement. Il crée également une véritable problématique qui a laissé apparaître des décharges à ciel ouvert, en plein cœur de la ville. La direction de l'Environnement a remis récemment 1.800 bacs à ordures d'une capacité de 240 et 660 litres. Mais l'incivisme et la rapine n'épargnent rien, à Oran, notamment les poubelles. Des bacs en plastique de couleur verte installées sur les principaux boulevards de la ville ont fait l'objet de vol. Un phénomène qui pèse trop lourd sur le budget financier des services techniques de l'APC . Sachant que le prix d'un bac est avoisine les 5.000 DA, le préjudice causé aux collectivités locales se compte en millions de centimes. Mais plus que le dégât financier, ce sont les désagréments occasionnés par ce pillage qui font mal. Les bacs, qui ont disparu, ont été aperçus dans plusieurs balcons des immeubles, convertis en mini-citernes de stockage d'eau. Le comportement néfaste de ces énergumènes n'empêchent pas les services chargés de l'hygiène de la commune de remplacer les poubelles volées et les mettre à la disposition des résidants, après chaque vol. Nous avons appris aussi que les voleurs les revendent contre une somme modique à des personnes peu scrupuleuses pour y entreposer des denrées. Cette situation a donné lieu à la prolifération des points noirs et des décharges anarchiques. De leur côté les éboueurs éprouvent toutes les difficultés pour faire la collecte, et ramasser les sachets les ordures éparpillés n'importe où. La wilaya d'Oran a, longtemps, souffert des ordures ménagères et même industrielles jetées un peu partout aux abords des routes, champs labourés et même près des immeubles. La bataille est loin d'être gagnée au regard de deux importants facteurs qui continuent à compliquer la situation: le manque de civisme et la passivité des pouvoirs publics. |
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