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Le marché de la solidarité de la
gare routière Zaamouche, le seul qui a été finalement
retenu par les autorités en ce mois de Ramadhan pour, semble-t-il, combattre le
renchérissement des prix des produits de consommation, tarde à se mettre en
place. En effet, une semaine après l'avènement du Ramadhan, nous avons constaté
hier matin, à l'occasion d'une petite visite que nous avons effectuée sur les
lieux, que seul un petit nombre de commerçants ont pu rejoindre cette place
marchande organisée sous chapiteaux. Autour du grand chapiteau conçu pour
abriter une centaine de stands environ et qui demeure encore fermé, faute de
marchands, nous avons dénombré hier une vingtaine de petits chapiteaux
individuels proposant divers produits de consommation, allant de la viande
rouge aux produits dérivés du lait, de la semoule produite par les minoteries
du secteur public et des légumes secs (haricots, pois chiches, etc.). Et point
de marchands de fruits et légumes frais. «C'est vraiment la montagne qui
accouche d'une souris», ont raillé des citoyens qui, apparemment, n'avaient pas
trouvé ce qu'ils cherchaient en ce lieu. «Un grand chapiteau fermé et des
petits stands où l'on ne trouve pas grand-chose, voila
le marché de solidarité de cette année. Franchement, c'était mieux l'année
passée», ont-ils rétorqué en s'en allant. Rencontré également sur ce site où il
n'a réussi qu'à faire de maigres emplettes, un père de famille nous a expliqué: «Je suis venu du Khroub
pour faire des achats parce que j'ai entendu dire que c'est moins cher ici.
Mais en fait, les prix ne sont pas loin de ceux que je trouve dans le marché de
notre quartier, le manque en moins. Car j'ai voulu acheter du poulet, mais je
n'ai rien trouvé parce que, semble-t-il, le marchand ne s'est pas encore
installé. Il en est de même pour les fruits et légumes. Alors, c'est pour quand
ce marché de la solidarité finalement ?», s'est demandé notre interlocuteur.
Question prix des produits, les avis sont partagés. Les uns considèrent qu'une
différence de 50 dinars sur beaucoup de produits vendus dans les marchés
populaires, ce n'est pas grand-chose. D'autres, par contre, estiment que c'est
quand même mieux et abordable pour les petites bourses qui subissent de plein
fouet la crise économique.
Interrogés hier, les organisateurs du marché de la solidarité, les responsables de l'Union des commerçants et artisans d'Algérie (UGCAA), en l'occurrence, ont considéré que le manque de clientèle le matin et la chaleur n'encouragent pas les marchands de produits frais, comme le poulet et les fruits et légumes, à s'installer. Il faut attendre l'après-midi. Pour M. Bouhenguel Laïd, coordinateur du bureau de wilaya du syndicat des commerçants, «les marchands l'ont fait les premiers jours du Ramadhan, mais ils ont perdu une grande quantité de leurs marchandises à cause de la chaleur». Le responsable du syndicat des commerçants a assuré ensuite que le grand chapiteau où seront exposés à la vente les articles d'habillement, les chaussures en prévision de l'Aïd, sera ouvert le soir même. Et c'est en effet ce qu'on a appris auprès des ouvriers trouvés sur place, hier matin. |
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