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Selon un cadre du ministère: Il n'y aura pas de fraude au bac

par Yazid Alilat

Cette année, «il n'y aura pas de fraude» au baccalauréat ! M. Mohamed Chaib Draa, conseiller auprès de la ministre de l'Education nationale, est catégorique: «Il n'y aura pas de seconde session en cas de fuite au bac, car il n'y aura pas de fraude» cette année. Encore traumatisées par les tristes événements ayant marqué le bac 2016, l'opinion publique comme les familles des élèves qui vont passer cette année le baccalauréat espèrent que cet examen se déroulera cette fois-ci dans de meilleures conditions.

M. Chaib Draa a expliqué, hier mercredi, à la radio nationale que pour l'ensemble des examens de fin de cycle, tout a été minutieusement préparé. Il y a globalement plus de 500.000 fonctionnaires pour encadrer les trois examens (6ème, BEM et bac). Dimanche prochain(4-6 juin), débutera l'examen du BEM avec 559.926 candidats. M. Chaib Draa a indiqué qu'il y aura les mêmes dispositions de sécurité et de surveillance que le bac. «Les mêmes dispositions qui ont été prises pour le bac l'ont été pour le BEM, avec interdiction du téléphone portable et autres appareils». En outre, «nous avons sécurisé les sujets par des caméras et autres moyens », a-t-il ajouté. Il n'y a pas «risque de fuite des sujets». «Nous sommes formels. Ce qui s'est passé l'an dernier ne va pas se reproduire. L'Etat a mis les moyens pour éviter cela. Dans la convocation de chaque candidat, on indique que des fouilles sont effectuées pour interdire les portables».

Le conseiller de la ministre de l'Education a, par ailleurs, confirmé que pour le passage en première année secondaire, les mêmes dispositions en vigueur seront reconduites, à savoir que le passage se fera sur la base d'une note d'au moins 10. A défaut, il sera comptabilisé pour le candidat sa note au BEM plus la moyenne annuelle, le tout sera divisé par deux pour la note finale de passage à la ?'seconde''. L'examen du BEM sera «comme le bac, avec l'anonymat des surveillants et le dispositif de sécurité de l'examen», a insisté M. Chaib Draa. Il affirme en outre que le même dispositif sera maintenu l'an prochain pour le BEM, en tant que diplôme sanctionnant un cursus scolaire, et le passage en première année secondaire. «On va garder cette façon de faire pour les années à venir, a-t-il expliqué, pour l'égalité des chances entre les enfants».

Quant au gros morceau du bac, il a expliqué que le même dispositif et le même protocole de l'an dernier seront reconduits. Mais...«avec plus de moyens pour sécuriser les sujets de cet examen dans les centres, et on a mis des systèmes de vidéosurveillance pour assurer la sécurisation des sujets». «Il y a eu beaucoup de décisions pour améliorer la sécurisation des sujets. Ce qui s'est passé l'an dernier, ne se reproduira pas cette année», affirme-t-il. Sur une question d'une éventuelle session de rattrapage en cas de fraude, le conseiller de la ministre de l'Education nationale est catégorique: «Il n'y aura pas de seconde session, car il n'y aura pas de fraude !».

Il a également affirmé que l'Internet et les réseaux sociaux ne seront pas bloqués les jours d'examen, comme cela avait été fait à la session 2016. «On ne peut bloquer un pays, les banques, les finances à cause d'un examen. On a les moyens d'identifier ceux qui utilisent ce moyen (l'Internet, Ndlr) », a-t-il dit.

Mais, en dépit de ces assurances, il y a eu cette année une fuite des sujets de la 6ème. Vingt minutes après le début des épreuves, les sujets avaient été communiqués sur les réseaux sociaux. Pour le Conseiller de la ministre de l'Education nationale, il ne s'agit pas, dans ce cas, de ?'fraude''. «Là, c'est après avoir commencé l'examen. Il ne s'agit pas de fuite, mais un processus qui prend de l'ampleur». «Ce phénomène (fraude) prend de l'ampleur et touche la cohésion de la société», estime M. Chaib Draa. «Il faut que la société se mobilise contre ce phénomène. Non seulement il déstabilise nos enfants, mais il touche à la cohésion sociale de l'Algérie. C'est inadmissible».

Quant aux fuites des sujets de l'examen de 6ème, il a indiqué que les personnes en cause «ont été identifiées et il y aura une plainte». D'autre part, il a annoncé que la publication des résultats est prévue le 9 juin prochain pour l'examen de la 6ème, le 27 juin pour le BEM et le 15 juillet pour le bac. En tout, il y aura plus de deux millions de candidats qui seront pris en charge par l'ONEC, plus un million d'autres candidats pour les examens en interne, a t-il souligné en hommage au travail fait par l'Office national des examens et concours (ONEC). Ainsi, pour les examens professionnels de promotion interne, il a expliqué qu'il y a eu déjà le 29 mai un examen pour les enseignants pour devenir professeurs principaux ou professeurs formateurs ou DEM. Pour cet examen interne, il y a eu 307.000 inscrits pour 4618 postes. En outre, c'est le 29 juin prochain que les quelque 463.000 inscrits actuellement pour 10.009 postes ouverts dans l'enseignement des trois cycles passeront le concours national d'admission. «Ce sont des postes nouveaux pour permettre une rentrée scolaire sereine et compenser en plus les départs en retraite prévues fin aout», a-t-il dit. Quant aux exclus de la plateforme, il a souligné que «pour le primaire, elle est d'actualité, mais pour le secondaire et le moyen elle a été fermée le 27 mai. Elle n'est plus d'actualité». Il n'y a pas eu de ?'passe-droits ni de piston dans les examens qui se sont déroulés dans la transparence. Il n'y a pas de pistonnés, je vous l'affirme et je le souligne», a-t-il ajouté en ce qui concerne les candidats des concours de recrutements d'enseignants.