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Coup
dur pour le parti de Amara Benyounès,
le MPA. Premier «couac» pour le gouvernement Tebboune,
après le limogeage hier dimanche du ministre du Tourisme, Messaoud Benagoun.
Un communiqué de la présidence de la République a en effet annoncé que «conformément aux dispositions de l'article 93 de la Constitution et sur proposition de M. Abdelmadjid Tebboune, Premier ministre, son excellence Monsieur Abdelaziz Bouteflika, Président de la République, a démis ce jour, M. Messaoud Benagoun de ses fonctions de ministre du Tourisme et de l'Artisanat». Immédiatement, l'information a fait le tour des réseaux sociaux, provoquant des réactions diverses, ainsi qu'au sein des partis politiques. Selon Ennahar TV, cette décision de limogeage «est intervenue à la suite de rapports négatifs des services de sécurité sur Benagoun, autant sur le plan de son comportement personnel, sur sa compétence et son passé à l'université et au sein des mouvements estudiantins. «Benagoun, ancien membre du MNEA, un appendice du FLN, est soupçonné d'avoir formé des milices estudiantines, utilisées, selon Ennahar, dans le bras de fer au sein du FLN en 2003-2004 entre la direction et les «redresseurs». Il était tête de liste du MPA à Batna lors des élections législatives de mai 2017. Mais il n'a pas été élu. Ayant fait ses études à l'université de Dély Ibrahim, «il était très connu et influent, étant une des figures les plus importantes des organisations estudiantines», croit savoir de son côté Ennahar Online. Après l'université «où il résidait toujours, il a rejoint le MPA de Benyounès, à qui il a proposé la création d'organisations de jeunes universitaires du parti, ce qui fut fait. Il a été ainsi nommé conseiller du président du MPA», toujours selon Ennahar. Sur les réseaux sociaux, il était, dès l'annonce de sa nomination, la cible de virulentes critiques dont son manque d'expérience. Par ailleurs, la page Facebook Journalistes Citoyens d'Algérie a révélé qu'avant sa nomination, Benagoun a connu un retentissant échec. Tête de liste du MPA à Batna, lors des dernières élections législatives, il n'est pas parvenu à convaincre les électeurs, alors que la wilaya est dotée de 14 sièges au Parlement. Il y a trois jours, ce dernier avait pour seule responsabilité notable de diriger le secrétariat général du Mouvement national des étudiants algériens (MNEA). Selon les mêmes sources, avant sa nomination, M. Benagoun habitait une chambre à l'ancien siège de l'Office national des œuvres universitaires à Dély Ibrahim. De son côté, le président de Hamas (MSP), Abderazak Makri, a qualifié hier dimanche ce limogeage de «scandale d'Etat». Il a estimé sur sa page facebook que «c'est un scandale d'État, un autre scandale révélateur du processus de décomposition contre lequel nous avions mis en garde». «Ce scandale n'est pas une maladie, mais le symptôme d'une maladie très grave qui frappe l'Algérie. Changer cette situation est un devoir pour tout patriote sincère», affirme-t-il. Selon M. Makri, Messaoud Benagoun a été démis en raison de scandales personnels. Car, selon Ennahar TV, ce qui a valu à Messaoud Benagoun, plus jeune ministre dans un gouvernement algérien, son limogeage, c'est plutôt son passé judiciaire. Selon la chaîne TV privée, les services de sécurité auraient informé le président Bouteflika que Benagoun aurait été condamné à quatre reprises dont une fois à une peine de six ans de prison. |
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