Mohamed Mecherara
a été invité à assister à la dernière réunion du Bureau fédéral de la FAF en sa
qualité de conseiller juridique du président de la fédération, Kheireddine Zetchi. La présence
de Mecherara est un message clair aux clubs
professionnels des Ligues 1 et 2 qui doivent faire montre de professionnalisme
dans la gestion de leurs clubs respectifs. La présence de Mecherara
à cette réunion s'inscrit dans le cadre de «la restructuration des organes
juridictionnels, dont la Chambre de résolution des litiges, la Commission de
l'éthique et la Direction nationale de contrôle de gestion (DNCG)». Le rôle de
cette direction est «l'application des cahiers des charges, mais aussi se
rapprocher, accompagner et expliquer aux clubs ce que c'est un suivi
financier», est-il souligné dans le communiqué du bureau fédéral. En sa qualité
d'ancien président de la Ligue nationale de football et premier responsable de
l'ancienne DNCG, Mecherara a fait observer que la
mise en place de cette direction de contrôle «peut être salutaire pour le
football professionnel car elle permet aux clubs de savoir dépenser selon leur
budget». En ce sens, à compter de la prochaine saison, la FAF appliquera le
cahier des charges sur le professionnalisme. La première conséquence de cette
application consiste en la mise en place de la DNCG afin d'amener les clubs à
adopter une gestion claire, transparente et saine. Pour rappel, Mecherara avait quitté la FAF au temps de l'ancien
président Mohamed Raouraoua en raison de l'échec du
projet de mise en place de la DNCG. L'ancien président de la FAF n'accordait
pas trop d'importance à cette DNCG qu'il avait banalisée en la dépossédant de
tous ses moyens. Les clubs n'étaient pas obligés de se soumettre aux directives
de cette DNCG, laquelle avait fini par disparaître notamment après le départ de
Mecherara. Aujourd'hui, le nouveau président de la
FAF tient à réhabiliter cette structure et à appliquer une des dispositions du
cahier des charges, à savoir appliquer sur le terrain la convention signée au
début de cette année entre les clubs et la CNAS. A cela s'ajoute la mise en
place effective de la Chambre de résolution des litiges et la Commission de
l'éthique au niveau de la FAF. Le travail de ces trois structures de la FAF est complémentaire dans la mesure où si les clubs
ne se soumettent pas aux instructions de la DNCG, la CRL et la commission de
l'éthique prendront le relai. Il s'agit en fait de moraliser le football, comme
l'avait recommandé le président de la FAF, mais aussi d'assainir la gestion des
clubs. Ces mesures n'arrangent pas les présidents de club, habitués à une
gestion opaque et sans aucun contrôle. Il faut donc s'attendre au départ
progressif des présidents de clubs, habitués à gérer dans l'opacité l'argent
public des subventions de l'Etat.