Le départ quasi certain de Charef Boualem de l'USMH met fin à un bail qui aura duré sept
saisons consécutives. Le retour de Mana Abdelkader a sonné le glas de ce
technicien qui sait que la cohabitation avec ce dernier est quasi impossible,
d'ou son départ précipité sitôt que Mohamed Laïb a quitté le poste de président et avec lequel il
s'entendait bien malgré le désaccord ces derniers temps entre les deux hommes à
cause des salaires impayés. Charef est devenu un
personnage incontournable, non seulement au sein du milieu sportif du club local,
mais pour tous les Harrachis. Certains pensent que Boualem Charef a échoué dans sa
mission et le fait de rester plusieurs saisons d'affilée au club sans avoir
réussi à remporter un titre constitue pour eux un échec. Car le palmarès compte
beaucoup dans la vie d'un club qui n'a pas gagné de titre depuis 1998, l'année
où l'USMH avait été sacrée championne d'Algérie sous la houlette de Mustapha Heddane. Mana avait critiqué auparavant la politique de
recrutement et de formation prônée par le club harrachi
et dont Charef était l'architecte, allant jusqu'à
accuser le staff technique et la direction du club de réserver des dividendes
financiers pour leur compte personnel.
D'autres par contre, estiment que le retrait de Charef
est une perte immense pour l'USMH puisqu'il a réussi à maintenir l'USMH en
Ligue 1 malgré le peu de moyens financiers. Des actionnaires ont demandé à Mana
de laisser Charef poursuivre son œuvre, mais ce
dernier ne peut rester car le courant ne passe plus entre les deux personnes.
D'ailleurs, Boualem Charef
a toujours affirmé qu'il ne sera pas entraîneur de l'USMH tant que Mana sera à
la tête du club. C'est dire que les positions des deux hommes sont
inconciliables, et cela augure d'une nouvelle ère pour la barre technique de
l'équipe harrachie. C'est Benomar
et Bechouche qui assureront l'intérim, et il faudra
attendre l'intersaison pour que la direction désigne un nouvel entraîneur en
chef.