|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
Dans
une lettre ouverte adressée au wali d'Alger, Abdelkader Zoukh,
les habitants de la cité Mansour Eddahabi
(Hussein-Dey) rappellent que l'acte de démolition du portail de l'entrée de la
cité, dont il a signé la décision, est non seulement à l'encontre d'une
décision de justice, mais un «cas flagrant de violence caractérise commis par
l'administration contre des citoyens paisibles».
Dans la lettre ouverte à M. Zoukh, les habitants rappellent les faits. « Notre résidence sise à la rue Mansour Eddahabi, a subi le 14 mai 2017, un acte de violence inouïe qui nous bouleverse profondément, nous ses habitants, hommes, femmes, adultes et jeunes. Ceux qui traversent le passage par la maison de la presse Abdelkader Safir peuvent voir comment l'entrée de la cité sise rue Mansour Eddahabi a été dévastée par un bulldozer sur votre décision monsieur le Wali Zoukh. Du moins, c'est que nous ont dit, sans nous montrer le moindre papier, les agents de la commune d'Hussein-Dey accompagnés par des agents de police». Au-delà de l'acte de destruction, les conséquences de cette décision c'est d'avoir totalement remis en cause «la capacité des personnes âgées de la cité, les sages, à convaincre leurs enfants que la loi protège et qu'elle finit par l'emporter sur les interventions des puissants, des «S'hah» (les puissants, ndlr)», écrivent les habitants de la cité. «Dans notre cité, les hommes et des femmes n'arrivent plus à dormir depuis ce jour tant leur impuissance devant la hogra les ronge. Les plus anciens, les sages présumés, qui n'arrêtent pas de dire aux jeunes de faire confiance à la justice, de ne jamais se laisser tenter par la violence ? même verbale ? viennent peut-être de perdre définitivement la face et leurs convictions». Selon la lettre ouverte, l'administration locale «a attendu que les élections passent pour passer à cette violente besogne». «Jamais, ni l'APC, ni la Daira, ni la wilaya n'ont pris attache avec nous, les habitants de la cité. Nous avons été constamment considérés comme des ennemis par votre administration». La lettre met particulièrement en cause les «collaborateurs» du wali qui «ont réussi à vous convaincre d'autoriser la destruction d'un patrimoine de l'Etat, cédé à ses cadres et fonctionnaires dans le cadre de la loi, en vous le présentant comme une construction illicite et anarchique». «Comment un tel acte a-t-il pu être commis sous votre signature ?», s'interrogent-ils, malgré une «décision de justice». Ajoutant que «cette destruction a été le fruit d'une multitude d'interventions avec en arrière-plan des convoitises sur les parties communes de notre cité.» «C'est pour cela qu'à aucun moment votre administration n'a daigné nous adresser un document nous avisant de ce que vous allez faire. Nous avons compris : vous ne vouliez pas qu'on ait un document de votre part qui nous permette de saisir la justice. L'administration a décidé que nous ne devions avoir aucun recours possible avant le fait accompli», est-il encore écrit. Les habitants de la cité Mansour Eddahabi informent, cependant, qu'ils vont continuer «à recourir à la justice malgré le fait accompli». |
|