
La dimension comparative induite
par les diverses communications présentées lors de la rencontre organisée,
jeudi dernier à la maison de la culture de Tlemcen, par le Musée public
national du patrimoine islamique, sur le thème «Le rôle de la presse pour la
sauvegarde et la promotion du patrimoine culturel», a apporté des éclairages
intéressants aux questions du patrimoine matériel et immatériel et à
l'implication cruciale de la presse dans les efforts visant à préserver et à
promouvoir les sites archéologiques, les monuments historiques, les collections
muséales, les œuvres artistiques, et l'immensément riche patrimoine culturel
national. Comme l'a
souligné le conservateur en chef du patrimoine culturel et responsable des
sites et musées de Tlemcen, Chennoufi Brahim, qui a
animé les débats lors de cette journée: «La presse a
un rôle clé dans le processus de conservation et de valorisation du patrimoine
culturel, qui n'est pas seulement une charge, mais il est un atout majeur pour
l'attractivité des territoires, l'équilibre économique, l'identité et la
cohésion sociale. La promotion de ce riche patrimoine dans le champ médiatique
algérien est donc un impératif. Cependant, les journalistes ne doivent pas
s'intéresser uniquement aux aspects polémiques des évènements, ils doivent
aussi être de vrais spécialistes pour capter l'attention de la société civile,
des autorités locales, des porte-paroles et des experts et parvenir à une
mobilisation informationnelle. Il s'agit donc d'aller plus loin que la critique
car il s'agit de la défense d'une cause. Pour contourner l'obstacle, l'espoir
est sans doute dans la spécialisation d'une minorité de journalistes
sensibilisés à ces sujets».
Les participants ont adopté des recommandations sur
les actions qui doivent être engagées par la presse pour la mise en valeur du
patrimoine culturel, sa sauvegarde, sa protection et son enrichissement, et
pour une meilleure information du public sur les monuments, sites et musées
délaissés.