Les présidents des clubs des Ligues 1 et 2 ont unanimement refusé le
départ du président de la Ligue de football professionnel (LFP), Mahfoud Kerbadj, à l'occasion de l'assemblée générale
extraordinaire de la LFP qui s'est tenue hier au centre technique de Sidi
Moussa. Ils ont estimé que «les difficultés que connait la gestion du
championnat n'incombent pas au président de la LFP », ce qui explique le
«soutien des présidents de clubs à Kerbadj». Devant
l'insistance des présidents de club, Kerbadj est bien
parti pour terminer son mandat qui s'étalera jusqu'en 2019. Il a indiqué qu'il
«réfléchira avant de prendre une décision définitive», faisant remarquer
cependant que de «hauts responsables» lui avaient déjà demandé de «rester». Il
faut relever que le soutien des présidents à Kerbadj
a été unanime et c'est le porte-parole de l'ASO Chlef
Abdelkrim Medouar qui a mené ce mouvement de soutien.
Mieux encore, les présidents qui étaient opposés à Kerbadj,
notamment ceux de l'est du pays dont le président de l'ES Sétif, Hassen Hamar,
lui ont affiché leur soutien. Medouar a également
réussi à réconcilier le président de l'ESS avec son homologue du MC Alger, Omar
Ghrib qui sont redevenus des amis ! Il faut relever
également que Medouar a fait des révélations graves
en ce qui concerne la FAF. Il a indiqué que «trois personnes gèrent
actuellement la FAF et que l'une d'entre elles va bientôt sauter». Des
révélations qui en disent long sur la guerre déclarée par les présidents de
club à la FAF que préside Kheireddine Zetchi. En ce sens, le maintien de Kerbadj
est la première cinglante défaite de Zetchi depuis
son élection, le 20 mars dernier. Les présidents de clubs comptent ainsi
utiliser la Ligue pour s'opposer à l'actuelle FAF qu'ils accusent de tous les
maux du football algérien. Dans ce sens, les présidents de club se sont
«interrogés sur la ou les personnes qui sont chargées de désigner les arbitres
des matches de championnat», sachant que la commission fédérale d'arbitrage
relève directement de la FAF. En s'attardant sur ce point, ils s'attaquent directement
à Zetchi, accusé de gérer la FAF en solo. Le pire est
à venir pour la FAF qui semble retomber dans ses travers des années 1990 quand
les présidents de clubs menaient la vie dure au président de la fédération pour
leurs intérêts clubards. C'est le même scénario qui
risque de se reproduire si la FAF et les autorités du sport algérien
n'interviennent pas pour empêcher des dirigeants de nuire au football algérien.