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Bien que la
plupart d'entre eux opèrent sur le terrain de la solidarité sociale depuis
1963, les différents intervenants dans l'aide à apporter aux familles
nécessiteuses, au cours du mois sacré du Ramadhan, mois de solidarité par
excellence, n'arrivent toujours pas à accorder leurs violons. Encore moins à
recenser ou à arrêter des critères leur permettant, chacun en ce qui le
concerne, de connaître et de déterminer de façon plus ou moins précise le nombre
de personnes vraiment «pauvres» à aider et éviter le double bénéfice. «Au mois
d'octobre prochain, la direction des Affaires religieuses va organiser une
conférence qui aura pour objectif de débattre de la question des critères
suivant lesquels l'aide aux nécessiteux est accordée», a déclaré le
représentant de cette direction sur le plateau de l'émission «Forum» de la
radio régionale de Constantine, diffusée hier en direct. A cette occasion, les
animateurs ont invité des représentants de différents secteurs qui opèrent dans
le créneau de la solidarité, entre autres le responsable du bureau de wilaya du
Croissant-Rouge algérien (CRA), une représentante de la direction de wilaya de
l'Action sociale (DAS), le responsable de l'organisme religieux de bienfaisance
«Souboul el Kheirat» et le
représentant de la direction de wilaya des Affaires religieuses et Awkafs. Et chacun est allé de son exposé sur les programmes
d'actions de solidarité à lancer avant ou pendant le mois sacré.
Mais sur la question des instructions données dernièrement par le wali sur l'établissement d'un fichier unique déterminant le chiffre exact des pauvres que compte la wilaya auxquels seront destinées les aides provenant des pouvoirs publics et des associations de bienfaisance qui travaillent en collaboration avec la DAS, aucun n'a fait part d'un effort quelconque entamé dans ce sens. «Ce n'est pas facile car les critères de définition d'une famille nécessiteuse restent à établir», a répondu la représentante de la DAS. Soutenue par le représentant de «Souboul el Kheirat», elle rappela que l'aide accordée par son secteur aux familles nécessiteuse cette année s'élève à 51 millions de dinars et elle va bénéficier «à plus de 36.000 familles nécessiteuses de la wilaya». Ensuite, chacun a répondu que les fichiers qui sont susceptibles de changement chaque année doivent être nécessairement mis à jour avant de lancer cette opération. Et quand le moment est venu de débattre de la valeur et du contenu du «couffin du Ramadhan», on s'aperçoit encore que la procédure varie d'un organisme à un autre, d'une commune à une autre et d'une mosquée à une autre. Arrêtée officiellement à 5.000 dinars l'unité, ce couffin peut toutefois varier entre 3.000 et 6.000 dinars au niveau des mosquées de la wilaya. Là encore, il a été convenu que beaucoup de choses restent à définir, nécessitant un contrôle rigoureux à chaque étape de la préparation et de la distribution parce qu'il arrive souvent de trouver les mêmes personnes ou familles inscrites chez l'un et l'autre opérateur pour bénéficier d'une double dotation. Et à la fin, le représentant de la direction des Affaires religieuses de la wilaya a rappelé que «cette idée de recensement des familles nécessiteuses afin de dresser un fichier unique au niveau de la wilaya, d'uniformisation des programmes et des méthodes de distribution de l'aide court depuis des années». «Mais il faut reconnaître à ce sujet que beaucoup de difficultés restent à lever pour concrétiser ce projet», estimera-t-il. |
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