L'enquête
de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a révélé pour l'année 2016 que
10,5% de la population sont diabétiques en Algérie, a déclaré hier le docteur Kouider spécialiste en médecine interne à Constantine, en
marge du 10ème congrès international de l'association des médecins privés
d'Oran pour la prévention des maladies cardiovasculaires AMOPREC, organisé
depuis vendredi à l'hôtel Eden Phoenix. Ceci
représente quelque 4 millions de diabétiques, un chiffre en hausse, selon le
spécialiste puisque, selon l'OMS, la moitié de la population est en surpoids,
autrement dit, le quart est obèse et le tiers ne fait pas de sport. En dehors
des facteurs génétiques, figure également le facteur environnemental à
l'origine de cette pathologie chronique. Le spécialiste recommande une hygiène
diététique, de l'activité physique et une bonne alimentation. Il existe, selon
notre interlocuteur, de nouvelles molécules qui sont mises sur le marché
mondial pour le traitement du diabète et qui ne sont pas remboursables en
Algérie. Par ailleurs, ce congrès qui est animé par des spécialistes nationaux
et étrangers de renom, et dédié à la promotion de la recherche médicale et
scientifique, a été une occasion pour le professeur Mme Benatta,
chef de service de cardiologie à l'EHU d'Oran, d'aborder les insuffisances cardiaques
chez l'enfant, une pathologie qui se manifeste par des insuffisances
respiratoires différentes par rapport à celles constatées chez l'adulte. Les
mariages consanguins et le défaut de diagnostic chez la femme enceinte sont à
l'origine de ces cardiopathies congénitales ou malformations cardiaques,
explique la spécialiste. Dans ce registre, elle préconise la création de
centres spécialisés dans la prise en charge des cardiopathies congénitales avec
également une prise en charge des malformations par des médecins cardiologues
et autres spécialistes. Pour sa part, le professeur Degaichia
Attar néphrologue à Annaba a insisté sur l'évaluation des facteurs de risque
qui sont à l'origine des hypertensions artérielles HTA notamment l'âge, le
diabète, le cholestérol, le sexe, entre autres. Il recommande le dépistage
précoce, la prise en charge des patients et surtout l'évaluation des facteurs
de risque pour la diminution du taux de morbidité des AVC et des maladies
cardiovasculaires. En mettant en exergue l'impact de ces journées
scientifiques, le professeur Degaichia a tenu à
remercier et à féliciter le professeur Benachenhou
président de l'AMOPREC pour cet espace, un véritable carrefour d'échanges
d'expériences entre confrères. Plusieurs thèmes ont été abordés lors de ce
congrès, à savoir le foie et les maladies inflammatoires de l'intestin, le
profil des insuffisances rénales diabétiques du CHU de Tlemcen, entre autres.
Des ateliers ont également sanctionné ces deux journées scientifiques, a
expliqué le professeur Benachenhou et plusieurs
recommandations ont été prises concernant les thèmes débattus et qui sont le
traitement du diabète et de ses complications : particularités et
actualisations, l'insuffisance cardiaque : quoi de neuf ? et
thérapeutique des hypertensions artérielles HTA résistantes.