«Les
plantes médicinales et rôle de l'herboriste dans la préservation du patrimoine»
sera le thème d'une journée d'information et de sensibilisation qui sera
organisée aujourd'hui, par la Fédération nationale des professionnels des
plantes, à Oran. Cette journée sera consacrée, selon les organisateurs, pour
informer les professionnels et les participants sur les missions de cette
fédération nationale et le potentiel floristique algérien qui représente une
richesse inestimable, tant par la biodiversité qui le caractérise, que par les
immenses opportunités de développement durable qu'il pourrait offrir, à court
et moyen termes. Ce patrimoine est cependant menacé par les charlatans, la
déforestation, la pollution, etc. Cette fédération nationale des professionnels
des plantes, qui active sous la bannière de l'Union générale des commerçants et
artisans algériens (UGCCA), s'est fixée pour objectifs
la protection du consommateur, la formation des herboristes et des artisans,
activant dans le domaine, l'identification et la valorisation du patrimoine
floristique, la valorisation de la recherche et le développement de la filière.
Les herboristes de la wilaya d'Oran se sont organisés début mars dernier pour
lutter contre les pratiques répréhensibles de certains charlatans qui nuisent,
à la santé des consommateurs. Une AG des herboristes, en présence des membres
du bureau national de la Fédération des professionnels des plantes et des
produits naturels, avait eu lieu, au siège de la Chambre du Commerce et de
l'Industrie de l'Oranie (CCIO) pour l'élection d'un
bureau local composé de onze membres et présidé par Mohamed Hamidi,
rappelle-t-on. Il importe de noter que le nombre des intoxications
médicamenteuses connaît une progression fulgurante, à Oran en raison de
l'utilisation de plantes médicinales vendues généralement, par des
«herboristes» à M'dina J'dida et autres marchés
populaires de la ville. Les services sanitaires recensent, régulièrement, des
centaines de cas d'intoxication médicamenteuse, suite à la consommation par les
victimes de plantes médicinales non contrôlées et de médicaments. De plus en
plus, de personnes, à Oran, fréquentent les magasins de vente des herbes
naturelles et médicinales, dans l'espoir d'une guérison par la grâce de la
nature, surtout si la médecine moderne s'est montrée, pour de multiples
raisons, impuissante à guérir le mal dont elles souffrent. Mais le plus
inquiétant est que certains patients préfèrent s'adresser, directement, à ces
commerces, au premier malaise, sans en référer à un spécialiste ni même
effectuer les analyses biologiques nécessaires pour déterminer le type de
maladie qui les affecte. L'utilisation des plantes médicinales doit répondre à
des normes et à des dosages exacts, mais aujourd'hui la quasi-totalité des
plantes vendues par des «herboristes» amateurs ne sont pas soumises à des
contrôles de qualité. Ces plantes médicinales peuvent être toxiques et d'autres
carrément nocives, en interaction avec d'autres plantes, des médicaments ou des
suppléments. Les plantes médicinales contiennent plusieurs principes actifs qui
agissent de façon synergique pour fournir un ou plusieurs effets
thérapeutiques. L'utilisation inappropriée d'une plante peut engendrer des
effets néfastes sur l'organisme humain.