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Le
Comité pour la défense et la sécurité nationale du Parlement libyen, a condamné
la visite de Messahel dans des régions du Sud de la
Libye.
Dans un communiqué rendu public, le Comité indique qu'il a suivi la tournée du ministre algérien dans plusieurs villes du Sud, sans autorisation préalable comme si c'était « une wilaya de l'Algérie». Le document reproche, aussi à Messahel, ses rencontres avec des personnalités connues pour leur « hostilité » aux Libyens. Le Parlement, basé à l'Est, sous le contrôle de Haftar, estime également, que cette visite est «une violation flagrante de la souveraineté de l'Etat libyen », appelant «tous les Libyens à s'aligner derrière les institutions étatiques légitimes pour l'avancement du pays et sauver sa sécurité et sa souveraineté.». De son côté, le ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel, a déclaré à une chaîne de télévision privée, que les critiques du Parlement libyen n'auront pas d'incidence sur les efforts des Libyens et des Algériens, en vue de trouver une solution à la crise libyenne. A propos de sa tournée dans le sud libyen, une source diplomatique a affirmé, à l'APS, que «l'Algérie a réussi à rassembler toutes les tribus de la vaste région de Fezzan», en particulier, les notables des tribus des Touaregs, des Toubous et des Arabes. Rappelons qu'un conflit sanglant a opposé les Touaregs aux Toubous qui avaient fait à une époque, plus de 400 morts, des centaines de blessés et des milliers de déplacés appartenant aux deux communautés. Les représentants de ces tribus, tout en saluant les efforts algériens, ont exprimé «leur entière disposition à progresser vers la réconciliation et l'unification des rangs pour une Libye unie», ajoute la même source d'informations. Alors que le chef du gouvernement d'Union nationale libyen (GNA) est attendu demain à Alger, Messahal s'est montré optimiste, après sa tournée libyenne, percevant une «forte volonté» chez l'ensemble des parties de recourir à la réconciliation nationale, exprimant la disponibilité de l'Algérie à partager son expérience, dans ce domaine. Revenant sur la rencontre entre Al Sarradj et Haftar à Abou Dhabi, le ministre algérien a réitéré l'adhésion d'Alger, à toute démarche en faveur du dialogue inclusif et de la réconciliation nationale, soulignant que la «Libye est capable de surmonter sa crise grâce à ses cadres, ses ressources humaines et ses potentialités, à condition que les parties étrangères n'interfèrent pas dans ses affaires internes». Il a, aussi, souligné la nécessité « d'impliquer toutes les forces actives en Libye dans tout accord politique, à l'effet de sa concrétisation effective sur le terrain» et d'exposer la vision de l'Algérie à travers «une armée libyenne unifiée et un gouvernement fort, capable de satisfaire les revendications des citoyens et un Parlement qui représente tout le peuple libyen». Réunion des pays voisins Par ailleurs, Messahel, a reçu, hier, à Alger les chefs de délégations des pays voisins de la Libye, ainsi que le représentant de l'ONU pour ce pays, Martin Kobler, en prévision de leur participation, aujourd'hui, à la réunion des pays du voisinage, visant à examiner les derniers développements de la crise en Libye et leurs retombées sur la sécurité des pays de la région, ainsi que le processus de règlement politique. M. Messahel a reçu en premier M. Kobler, chef de la mission d'appui des Nations unies, en Libye, (Manul). La réunion des pays voisins de la Libye s'inscrit dans le prolongement des efforts incessants consentis par l'Algérie pour rapprocher les positions des parties libyennes, en faveur d'un règlement politique de la crise dans ce pays, à travers le dialogue inclusif inter-libyen et la réconciliation nationale. Les Etats voisins de la Libye ont décidé de la mise en place de deux commissions dont l'une présidée par l'Algérie, dans le cadre du soutien à la Libye pour l'aider à surmonter sa crise. La commission présidée par l'Algérie a pour mission de prendre en charge les questions sécuritaires. Elle a été créée par le groupe des pays voisins de la Libye, en 2014 et comprend l'Egypte, la Libye, la Tunisie, le Soudan, le Tchad et le Niger. Les membres de ladite commission ont souligné l'importance de favoriser une solution politique, « seul garant de l'unité, de la souveraineté de la Libye et de la cohésion de son peuple ». Les pays voisins de la Libye se réunissent, encore une fois, en Algérie, sous l'égide de l'ONU et de la Ligue arabe, pour mettre l'accent sur la nécessité d'accompagner les Libyens sur la voie de la paix et pour le règlement de la crise qui secoue le pays, depuis 2011. Les participants passeront en revue les menaces qui guettent la région y compris l'accroissement des activités des groupes terroristes, les organisations criminelles, l'immigration illégale et le crime organisé. |
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