Les
riverains et les commerçants de la rue Melinette,
dans la municipalité d'Aïn El Turck,
viennent une fois de plus d'exprimer leur vif désappointement, face à la
recrudescence sans précédent, des transgressions liées aux nuisances sonores et
des exhibitions, hautement périlleuses, des motos de grosses cylindrées et des
quads, notamment. Cette infraction, qui a pris des
proportions démesurées, en l'absence d'une véritable opération d'assainissement
des forces de l'ordre public, à même de tenter d'éradiquer, définitivement, ce
phénomène, a fait sortir de leurs gongs, les riverains et les commerçants, qui
ont confié au ?Quotidien d'Oran' qu'au « cas où aucune réaction ne se manifeste,
de la part des concernés, pour mettre un terme à cette situation de
déliquescence, aux impacts négatifs sur la population, particulièrement les
enfants, d'être dans l'obligation d'agir en conséquence ». Nos
interlocuteurs s'interrogent « pourquoi aucune opération n'a été entreprise
pour tenter d'endiguer ce phénomène, qui exaspère la population et notamment
les automobilistes et a causé la dégradation du cadre de vie des habitants de
la rue Melinette » avant d'enrichir avec une pointe
de dépit, non dissimulée, « nous sommes réveillés, en sursaut, à des heures
indues de la nuit par les vrombissements de ces engins, sans aucun respect pour
les personnes âgées et les malades. Ils trouvent un malin plaisir à envenimer
notre quotidien, en sachant que personne ne les rappelle à l'ordre. C'est
scandaleux ! » Le même son de cloche s'est fait entendre chez
d'autres riverains qui ont vivement dénoncé ce qu'ils ont qualifié de « très
grave transgression au code de la route, qui met au péril la vie des piétons,
plus particulièrement les enfants et expose les automobilistes à des accidents
de la circulation » et interpellent les responsables concernés « à réagir afin
d'éviter l'irréparable » Selon le constat établi à la rue Melinette,
conduisant parfois, torse et pieds nus et ne portant généralement pas le casque
de sécurité obligatoire, une meute considérable de pilotes de motos de
différentes cylindrées et de quads, empoisonnent l'ambiance des riverains et
des commerçants. De jour comme de nuit et à des heures indues de la
nuit, ces motards, circulant souvent en groupe de deux et de trois, voire plus,
gâchent, impunément, le quotidien des riverains, domiciliés sur ladite rue, qui
prend naissance à la localité de Trouville et s'étend jusqu'à l'Esplanade du 20
Août 1956, longeant les six localités côtières de la municipalité d'Aïn El Turck. Avant-hier encore,
dans l'après-midi, deux motards se sont carrément télescopés sur cette
prestigieuse rue, à hauteur de la localité de Paradis-Plage, créant ainsi un
bouchon monstre, qui a suscité l'ire des automobilistes. Les exhibitions
dangereuses et les vrombissements à crever les tympans, constituent, désormais,
l'essentiel lot du quotidien des habitants, qui ne cessent de revendiquer une
opération pour éradiquer ce phénomène et ce, à travers des mesures répressives,
conformément à la réglementation en vigueur édictée par le code de la route. La
désapprobation est unanime chez la population de cette contrée, au même titre
que le courroux et la consternation que suscite ce phénomène, qui a pris de
graves proportions, au fil du temps, dans l'indifférence de tout un chacun. Ce
déplorable état de fait est également, dénoncé par les automobilistes, qui ont
fait remarquer, pour la plupart, l'agressivité de ces motards sur les
différents axes routiers de ladite contrée. «Leurs brusques manœuvres et leurs
dangereuses exhibitions exposent des familles à un péril sur les routes. Ils
n'hésitent pas à slalomer à un mètre des pare-chocs de votre véhicule pour vous
épater ou pour vous empêcher de procéder à un dépassement et gare à vous si
vous les apostropher », a fait remarquer au ?Quotidien d'Oran' un automobiliste
du village de Cap Falcon.