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Le
Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) a mis en doute les
chiffres communiqués par le département de Noureddine Bedoui,
sur le taux de participation aux élections législatives du 04 mai dernier. Dans
une déclaration publiée sur son site officiel, le RCD a affirmé que le taux
réel de participation, lors de ce scrutin, n'a pas dépassé les 25%.
Contredisant ainsi les déclarations du ministère de l'Intérieur et des
Collectivités locales ayant avancé un taux national de participation à 38,25%.
Un taux déjà inférieur aux précédentes élections législatives de 2012, où il
avait atteint les 43%.
Le RCD a également mis l'accent, dans sa déclaration, sur l'abstention active. « Nouveauté dans les mœurs électorales, une partie considérable des électeurs a voté blanc», lit-on dans sa déclaration. Pour le RCD cette élection a été également « entachée d'irrégularités dépassant largement les traditionnelles manipulations», selon le parti. Le Rassemblement pour la culture et la démocratie qui a obtenu lors de ces législatives, 9 sièges, a dénoncé, à l'instar de l'ensemble des partis de l'opposition, « la fraude qui a servi les partis du pouvoir ». Pour le RCD, « le vote groupé des corps constitués a servi à doper les candidatures du pouvoir et de ses satellites et le comportement partial de l'administration s'est aggravé». Les rédacteurs du communiqué ont affirmé, dans ce sens, que plusieurs bureaux de vote « ont été carrément retirés des tirages au sort pour la surveillance des partis afin d'être laissés à la discrétion des officines du régime ». Et de dénoncer le fait que « des bulletins de partis politiques du pouvoir circulaient librement aux alentours des centres de vote sous la bienveillante attention des services de sécurité ». Le RCD accuse en affirmant que « des gendarmes ont accompagné des fonctionnaires qui ont déplacé des urnes vers des endroits inconnus et des surveillants ont été menacés et chassés des bureaux au moment du dépouillement ». En Kabylie, soulignent les rédacteurs de la déclaration, le vote des militaires, tous munis de procurations, a provoqué des incidents qui ont éloigné des urnes les citoyens et dissuadé toute participation féminine au scrutin, amplifiant une abstention. Une abstention, qui selon le RCD, a mécaniquement profité aux listes du pouvoir et à ses candidats. Pire, dénoncent les responsables du RCD, à Bouira « les forces de l'ordre ont observé passivement des activistes de la démagogie locale saccager des urnes dans des centres de vote connus en Kabylie pour être des fiefs électoraux du RCD? » Le RCD rappelle «notre proposition d'une instance indépendante d'organisation des scrutins à tous les niveaux n'est pas une mesure administrative. Elle est le levier politique qui donne du sens au combat pour la consécration de la souveraineté populaire». Pour le parti de Mohsen Belabbès, « notre pays affronte une crise économique, financière et politique qui fragilise considérablement l'Etat, cette instabilité aurait dû imposer plus de retenue et interdire les sorcelleries politiciennes». Les responsables du parti avertissent que «cette ultime fraude rend encore plus aléatoire le principe même du combat démocratique institutionnel et expose la nation à tous les périls dans une séquence historique nationale et internationale des plus incertaines ». Et de s'interroger : « les auteurs de cette manœuvre mesurent-ils les conséquences de cette irresponsabilité ?». |
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