A défaut
d'organismes publics ou privés de sondage, pour décrypter la tendance et la
température à la veille des élections législatives, ici, à Tébessa et ailleurs
dans d'autres contrées, l'on continue, comme de coutume en pareil rendez-vous
électoral, à se fier aux bonnes vieilles méthodes, des bribes d'informations
recueillies çà et là, sans tenir compte d'aucunes mesures objectives pouvant
orienter et éclairer l'opinion. Cette consultation électorale nationale
s'inscrit dans une conjoncture particulière, d'où son importance. Les lampions
de la très discrète campagne électorale se sont tus dans l'indifférence des
gens, place aux spéculations d'usage. Les citoyens cogitent des scénarios sur
les chances des uns et des autres, les noms des postulants à la députation
défilent très vite et l'on ne retient que ceux des candidats ayant des chances
pour se faire élire, selon des paramètres quasiment les mêmes. Les
tiraillements les plus farfelus font leur apparition parfois au sein de la même
famille politique, clanique, les frictions tribales s'ajoutent aux
affrontements des intérêts. Résultat, c'est la confusion totale, pas de quoi
aiguillonner le citoyen, les réservoirs habituels de voix se dispersent et la
quête de ces mêmes voix devient un long parcours du combattant. Les revirements
de dernière minute remettraient en cause beaucoup de certitudes. Chacune des
formations politiques en lice et des listes d'indépendants font dans la
surenchère, les quelques repères encore visibles ne font qu'obscurcir le
tableau. De toute façon, le lendemain du 4 mai prochain, le rideau se lèvera
sur une scène politique nouvelle, du moins concernant la configuration qu'aura
l'APN, les citoyens seront les premiers à applaudir si tout se passera bien et
ce sera l'Algérie qui aura tout à gagner.