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Quelque
2.000 travailleurs et syndicalistes, de différents secteurs d'activités, selon
les estimations des organisateurs, ont répondu, hier, à l'appel de la
Confédération générale autonome des Travailleurs en Algérie (CGATA), pour la
tenue d'un rassemblement national, à la Place ?Abdelmalek Ramdane'
(ex Place des Victoires). Le rassemblement qui a eu pour slogan, « la défense
du pouvoir d'achat, de l'emploi et des libertés syndicales », a été, pour
rappel, décidé à l'issue de la réunion, tenue les 14 et 15 avril derniers par
le Conseil national de la CGATA, au sein de la Maison des Syndicats à Alger. Un
dispositif sécuritaire « impressionnant » a été mobilisé par les pouvoirs
publics, pour empêcher la tenue de ce rassemblement dont les participants ont
fini par se disperser dans le calme, a affirmé hier au ?Quotidien d'Oran', le
président du Syndicat national autonome des Travailleurs de l'électricité et du
gaz (SNATEG), M. Mellal Raouf.
Pour ce dernier, « l'interdiction de ce rassemblement pacifique, organisé par les travailleurs pour les travailleurs et à l'occasion de la fête des travailleurs, reflète la véritable image de ce système, un système liberticide, qui ne croit nullement dans la pluralité syndicale, contrairement à ses discours officiels. » Le président du SNATEG a également critiqué vivement la décision de Groupe Sonelgaz qui a prononcé des sanctions disciplinaires contre quelque 70 délégués syndicaux et adhérents, à cause de leur activité syndicale et annonce en réponse à cette répression des libertés syndicales, une grève des travailleurs pour les 9, 10 et 11 mai prochains. « Le Syndicat national autonome des Travailleurs de l'électricité et du gaz dénonce, énergiquement, les violations quotidiennes par le Groupe Sonelgaz des lois algériennes et internationales, faisant fi de toutes les valeurs morales, profitant du silence du gouvernement de notre pays, qu'on exhorte à intervenir, rapidement et mettre un terme à ces pratiques dignes des régimes dictatoriaux d'une ère révolue, pratiquées par les dirigeants du Groupe Sonelgaz, contre des travailleurs et syndicalistes, ne revendiquant que leurs droits, et porteurs de revendications socioprofessionnelles reconnues légitimes », lit-on dans un communiqué, rendu public, par le Snateg. Le Syndicat exige, par ailleurs, selon la même source, « le respect des libertés individuelles et syndicales, et l'abandon, sans conditions, des sanctions, en réaffirmant la détermination des militants du Syndicat autonome des Travailleurs de l'électricité et du gaz à poursuivre ce combat pour la libération des travailleurs du Groupe Sonelgaz des hordes de l'esclavage vécues depuis plus d'une décennie. » Il est à noter enfin que la Confédération Générale Autonome des Travailleurs en Algérie (CGATA) est composée du Syndicat national des personnels de l'administration publique (Snapap), du Syndicat des enseignants du supérieur solidaires (Sess), du Syndicat national des postiers (Snap), du Syndicat autonome algérien des travailleurs des transports (Saatt) et du Syndicat national des travailleurs de l'électricité et du gaz (Snateg). |
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