Le
secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), Ahmed Ouyahia, s'est attaqué, hier, au FLN en l'accusant de
s'opposer au principe d'alternance au pouvoir par l'élection comme le dicte la
démocratie. S'exprimant à l'occasion d'un meeting électoral à Tizi Ouzou, Ouyahia
explique que certains ne cessent de déclarer durant cette campagne des
législatives que l'Etat c'est eux et que leur parti c'est l'Etat faussant ainsi
tout sens d'une élection et de la démocratie en général. Pour lui, il est
insensé de déclarer que nous resterons toujours au pouvoir dans ce pays
remettant en cause l'un des principes fondateurs d'une gestion démocratique,
qui est l'alternance au pouvoir. Ouyahia n'a pas
manqué de souligner que cela s'appelle du mépris à l'arrivée au pouvoir par les
urnes. Les partisans de l'indépendance de la Kabylie n'ont pas également
échappé aux critiques du SG du RND à qui il a rappelé que les Kabyles étaient à
l'avant-garde pour défendre l'Algérie à chaque tentative d'attenter à son
intégrité sans manquer de rappeler cela par des faits historiques. Pour lui,
jamais le peuple algérien n'acceptera la division de sa patrie. Néanmoins, pour
Ouyahia, ces séparatistes resteront toujours des
Algériens. A ceux qui prônent l'autonomie dans la gestion des affaires du
citoyen, il a mis en avant la décentralisation déjà en vigueur depuis les
premières années de l'indépendance. Pour Ouyahia, il
suffit tout juste de l'approfondir davantage pour qu'elle devienne une réalité
sur le terrain. Il a, ainsi, précisé que son parti fera tout pour que ce mode
de gouvernance soit concrétisé dans un avenir proche. Abordant le volet
économique dans le programme de son parti, le SG du RND a mis en garde tout
recours à l'endettement extérieur via le Fonds monétaire international (FMI)
qui, dit-il, veut pousser l'Algérie au suicide via ses recommandations à
l'heure de sa crise financière, conséquence de la chute des prix du baril de
pétrole. Ouyahia n'a pas, à ce propos, cessé de
rappeler les périodes où l'Algérie était à la merci de ce FMI, notamment durant
les années 80 et 90. Comme solutions à la crise, il a appelé à la valorisation
du travail et la révision du modèle économique du pays pour adopter celui qui
ne se base pas sur la rente et qui libère l'investissement du privé national.
Le SG du RND lie toutes ces perspectives de l'Algérie à trois facteurs, à
savoir l'unité du peuple, la stabilité et la sécurité du pays. Pour Ouyahia, sans ces trois facteurs, il n'y aura point
d'Algérie d'où son appel à leur préservation dans un environnement régional des
plus explosifs sur tous les plans.