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L'Algérie
est en mesure d'exporter une partie de la production automobile fabriquée à
l'usine de Renault Oued Tlélat, a affirmé le ministre
de l'Industrie et des Mines. S'exprimant devant la presse, en marge de la
convention de la sous-traitance organisée, jeudi, à Oran, Abdesslam
Bouchouareb a indiqué que l'exportation de véhicules
Renault, usinés au sud de la capitale de l'Ouest «est envisageable».
A ce propos, il rappellera les objectifs de l'Etat à satisfaire le marché national «mais nous tablons, également, à destiner une partie de cette production à l'exportation». Une option envisageable, une fois que la capacité de production sera égale ou supérieure à 100.000 véhicules par an. A ce sujet, le directeur des opérations du groupe chargé de la région Moyen-Orient / Nord Afrique, Bernard Cambier, affirmera, pour sa part, que le Groupe Renault entend bien accompagner l'Algérie dans sa volonté d'investir le continent africain, tout en s'engageant, à mettre au profit du partenariat avec l'Algérie la dynamique très forte de l'alliance Renault-Nissan sur les marchés extérieurs. Et pour arriver à ce résultat, l'usine Renault Algérie devra, prochainement, lancer la deuxième phase de l'investissement, réalisé dans le cadre du partenariat entre l'Algérie et la marque au losange, a-t-il annoncé. A cet effet, il a expliqué que l'usine subira une transformation majeure, notamment avec l'intégration de département tôlerie et peinture. Par ailleurs, le ministre s'est félicité de la progression du taux d'intégration de cette usine qui serait entre 42% et 46% d'ici 2019, tout en révélant l'importance du développement du tissu de sous-traitance pour dépasser les objectifs escomptés, en la matière. A ce titre, il rappellera que le gouvernement continue à encourager cette filière, en adaptant la réglementation avec la dynamique actuelle que connaît le secteur. Cette Convention sous-traitance a été marquée par la présence de plus de 200 fournisseurs dans le domaine de l'automobile, dont la moitié sont venus d'Europe et d'Asie, Corée et Japon, entre autres, alors que le ministre annonçait, en parallèle, l'organisation du marché de la pièce de rechange, à travers un projet de cahier de charges, en cours de préparation. En mars dernier, Bouchouareb avait précisé que «l'objectif de ce cahier des charges est d'organiser l'importation de la pièce de rechange des véhicules pour permettre une transparence totale dans nos importations et à l'effet de garantir la disponibilité d'une pièce de rechange de qualité et fiable pour assurer la protection des consommateurs et réduire les accidents de la route ». Parmi les conditions dévoilées par le ministre, la proposition d'exiger un contrat direct entre l'importateur ou le concessionnaire et le constructeur original ou son fabricant homologué pour lui fournir des pièces. D'Oran, il s'est dit convaincu que la compétitivité globale de la filière automobile relève de la compétitivité de chacun de ses maillons, allant des grands donneurs d'ordre, aux PME sous-traitantes. Dans le cadre de la politique nationale des filières, le ministre a, par ailleurs, souligné que l'Algérie est déjà engagée dans les industries structurantes, comme la sidérurgie et la métallurgie et projette d'investir dans les aciers spéciaux. Pour la plasturgie, le gouvernement vient d'initier un ambitieux plan en pétrochimie, visant à assurer la disponibilité des intrants dérivés du pétrole, a-t-il déclaré. Par ailleurs, la Renault Clio 4, haut de gamme, le troisième modèle de véhicule qui sera fabriqué dès octobre prochain, au niveau de l'usine d'Oued Tlélat, a été présenté aux participants. Depuis son lancement, en fin 2014, l'usine Renault d'Algérie a fabriqué plus de 80.000 voitures. En 2016, la moyenne de production est passée de 25.000 à 42.000 voitures par an, alors qu'on table à 60.000 véhicules par an, dès la fin 2017. |
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