Le
9e Congrès international de l'association des gynécologues obstétriciens privés
d'Oran, AGOPO, s'est ouvert hier à l'hôtel Sheraton, en présence de 450
participants dont des médecins généralistes, des gynécologues, des
obstétriciens venus des quatre coins du pays et d'outre-mer. Parmi les plus
importants thèmes retenus, les pathologies liées aux menaces d'accouchement
prématuré et celle de l'endométriose, a expliqué hier le docteur Benabadji, président de l'association AGOPO, précisant que
l'endométriose constitue un véritable fléau et se caractérise par la formation,
en dehors de l'utérus, de tissus formés de cellules endométriales
provoquant des douleurs pelviennes chez les personnes atteintes de cette
maladie. Ainsi, de l'endomètre se met à se former ailleurs dans le corps et
peut s'étendre aux appareils urinaire, digestif et même pulmonaire. Cependant
l'avancée scientifique a permis, grâce aux équipements de pointe dont le
matériel endoscopique, de cerner le problème de l'endométriose, a noté notre
interlocuteur, puisqu'il permet de faire le diagnostic. Les intervenants ont
également mis l'accent sur l'importance de la coelioscopie
pour le traitement de l'endométriose. Outre cette maladie, les spécialistes se
sont également penchés sur l'autre volet relatif aux menaces d'accouchement prématuré
(MAP). Dans ce registre, ils soulignent que le MAP est une complication de la
grossesse définie par un risque d'accouchement avant 37 semaines d'aménorrhée
alors que le terme normal de grossesse étant de 41 semaines. Les facteurs de
risque sont souvent le stress, les malformations utérines, un travail pénible,
entre autres. Pour le président de l'association, le but est d'améliorer le
taux de morbidité chez les enfants de moins de 34 mois. Plusieurs recherches
ont été effectuées pour affiner, préciser les connaissances sur ce sujet et
assurer une prise en charge de plus en plus adaptée dans le but de prolonger la
grossesse le plus longtemps et dans les meilleures conditions possibles pour la
mère et son enfant à naître, indique-t-on. D'autre part, les intervenants ont
également abordé les procréations médicalement assistées, PMA, et se sont
penchés sur le cas d'infertilité inexpliquée. Dédié à la recherche médicale et
scientifique, ce séminaire se veut être un lieu d'échanges d'expérience entre
spécialistes et un espace pour développer davantage la formation médicale
continue au profit de la corporation, a noté le président, rappelant que
plusieurs ateliers seront organisés à l'occasion de ce séminaire, notamment sur
l'échographie, la stéréoscopie, entre autres. Par ailleurs, ce congrès a été
une occasion pour renforcer l'espace d'échanges avec la participation des
représentants de l'hôpital universitaire, pionnier en médecine de la
reproduction à Barcelone, Dexeus. Selon Mme Velga, chargée du management à l'international, on saura
que cette clinique privée datant de 1935 a conclu plusieurs échanges dans le
domaine avec les pays du Maghreb. Cet établissement dispose en plus de centre
de PMA, d'une école de formation médicale et de laboratoires de recherche, de
quoi donc renforcer la coopération bilatérale et améliorer la prise en charge
des patients. Notons qu'un vibrant hommage a été rendu lors de ce congrès au
professeur Tahar Merzoug, ex-chef de service de la
maternité au CHU, et au professeur Khaznadar, décédés
dernièrement. D'autres thèmes ont été abordés lors de cette première journée
dont la peau et grossesse, une communication du docteur Tarik Boukerche, dermatologue d'Oran, et la contraception de
longue durée par le docteur Chafi.