Dans
le but d'actualiser la base de données en prévision des prochaines opérations
de relogement, une opération de recensement des occupants de caves a été lancée
la semaine passée au quartier El-Othmania. Les
services de la wilaya, et à leur tête des représentants de la daïra, de la
commune et de l'Office de la promotion et de la gestion immobilière, se sont
lancés dans une opération de recensement des familles habitant les caves et les
terrasses au centre-ville et dans les différentes cités implantées à travers
les secteurs urbains de la commune d'Oran. Pour le secteur urbain El-Othmania, l'opération a débuté la semaine passée. «Les
membres de la commission demandent à voir les livrets de famille et les pièces
d'identité», dira un occupant d'une cave à Yaghmoracen.
Ce sont des milliers de familles qui occupent les caves à Oran. Malgré la mise
en place par l'OPGI d'une commission pour le recensement de son patrimoine
détourné par des tierces personnes, le phénomène s'amplifie de jour en jour.
Pour faire face à cette situation, les services de la wilaya ont, semble-t-il,
pris la décision d'assainir la situation de ces familles en procédant à
l'élaboration d'une banque de données qui permettra de distinguer les
nécessiteux des véritables squatteurs attendant avec impatience le dénouement
de leur crise. Ces familles s'installent avec l'accord des habitants de ces
immeubles, bien évidemment, même si des escarmouches sont de temps à autre
enregistrées. Il s'agit généralement de personnes issues de familles résidant
déjà dans ces immeubles mais qui ont fondé des familles et qui n'ont pas trouvé
de logement pour s'installer. Elles font partie de celles qui ont déposé des
dossiers de demande de logement social auprès de l'OPGI et attendent leur tour
pour être relogées. En effet, la crise de logement et l'exode rural ont poussé
beaucoup de familles à occuper les parties communes des immeubles. Le moindre
espace est détourné. Dépourvues du strict minimum des conditions de vie requises,
pas d'aération, cohabitation avec les collecteurs de toutes sortes, taux
d'humidité surélevé, odeurs nauséabondes des circuits d'assainissement,
mitoyenneté avec les rats et autres insectes de tous genres, caves, terrasses
et buanderies n'ont pas été épargnées... La majorité des caves sont réparties
sur les quartiers de Yaghmoracen, USTO et Es-Seddikia. L'Office de la promotion et de la gestion
immobilière, OPGI, compte saisir la justice pour déloger les habitants qui se
trouvent dans une situation irrégulière. Des mises en demeure ont été adressées
aux occupants illicites, pour évacuer les lieux avant de les traduire en
justice.