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La crise endémique qui touche le lait en sachet
éreinte sérieusement les ménages. Après une période d'accalmie relative, où le
lait en sachet était largement disponible au niveau des points de vente, la
perturbation dans la distribution de cette denrée alimentaire essentielle fait
encore parler d'elle ces derniers jours. Depuis quelques jours, le lait en
sachet se fait rare à travers plusieurs centres urbains de la wilaya de
Constantine, dont la grande agglomération de la nouvelle ville Ali Mendjeli.
" C'est une pénurie qui est devenue cyclique, après une période de disponibilité vient immanquablement une autre marquée par la diminution du quota habituel qui nous était réservé ", nous a dit hier un gérant d'une superette à la nouvelle ville Ali Mendjeli, précisant que l'approvisionnement des commerces a été amputé ces trois derniers jours de quelque 50%. D'où la pression sur ce produit de large consommation. Et puis, nous confie notre interlocuteur, les distributeurs nous obligent à prendre le lait de vache en sachet selon la proportion concédée de lait en sachet, par exemple pour 100 litres de lait en sachet on nous livre avec 100 litres de lait de vache en sachet. Et, cela se répercute sur le client, qu'on oblige à notre tour à accepter la vente concomitante, deux litres de lait en sachet avec un litre de lait de vache en sachet, le tout emballé et prêt à l'écoulement. C'est à prendre ou à laisser, pas le temps de discuter avec le commerçant. Les gens sont contraints d'acheter, ils n'ont pas trop de choix, sinon c'est le litre en pack qui revient à 80 dinars pour le moins cher, impossible à assurer quotidiennement pour les fonctionnaires. D'autres commerçants évitent la vente concomitante, mettant séparément les lots au choix du client, et bien sûr dans ce cas le stock du lait en sachet est épuisé en un laps de temps très court, puis les acheteurs se rabattent sur le lait de vache en sachet, dont le stock est également épuisé assez rapidement, puisque le quota habituel, en lui-même, est réduit de moitié. C'est vraiment infernal. Désormais, c'est aussi le retour à l'écoulement du lait en sachet sous la table. " Lorsque les clients me demandent de leur garder quelques sachets, qu'ils prendront en fin de journée, je ne peux pas refuser même si cela n'est pas sans gêne ", avoue un commerçant. Pour d'autres, " tant que le monopole est détenu par une société publique, l'approvisionnement du marché connaîtra toujours des perturbations ". En tout cas, les consommateurs sont en colère contre cette pénurie. Pestant contre cette rareté de lait en sachet, des pères de familles nous ont déclaré qu'ils sont contraints de se tourner vers le lait de vache, ou du lait en pack, payé près de quatre fois plus cher que le lait en sachet. Les cafetiers aussi subissent de plein fouet les effets de cette pénurie, car ils n'arrivent pas à satisfaire la demande de la clientèle, " la faible quantité qu'on leur sert est écoulée à la première heure de la matinée ", se plaignent-ils. Enfin, tout le monde espère que cette perturbation " ne dure pas longtemps ", surtout avec le ramadhan qui arrive à grands pas. Enfin, justement, selon certaines sources crédibles, les responsables de laiteries publiques ont sciemment baissé la production de lait en sachet durant cette période de grande disponibilité du lait de vache, laissant de côté en réserve la poudre de lait, qui servirait le renforcement de la production durant le mois de ramadhan, où la demande enregistre le pic de l'année. |
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